« Richard le Renard ». Conte pour l’enfant intérieur.

Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9. Conte pour l'enfant intérieur.
Cabinet de Psychothérapie. Au carrefour de Paris 8, Paris 9, Paris 17 et Paris 18

Richard est un renard, un fin limier de l’adaptabilité. Depuis petit déjà il s’adapte, et trouve tous les détours pour suivre les chemins que l’école et la société ont dessiné pour lui. Sur le tableau noir d’une vie sans espoirs tout est déjà tracé. Et s’il veut être aimé il faudra bien suivre ce qui a été décidé. Puisqu’il n’y a pas d’échappatoires, puisqu’on l’oblige à y croire et à oublier ce qui le fait rêver, puisqu’il a des capacités, il apprend bon soldat, à se taire, à plaire et  à faire, tous ses devoirs.

Renard sans savoirs, il se perd petit à petit dans les couloirs de la réussite et de la gloire, pour le pâle reflet de la lumière enamourée des stars, du strass, et des médailles sans mémoires. En grandissant Richard à réussi, il gagne des millions, et cours de poules en poules pour sortir de la foule. Richard à le melon, la tête comme un oignon, gonflé d’un orgueil sans nom, il tourne et tourne en rond. Coupé de lui même, dans la drogue, l’alcool et le sexe sans fond. Et le reste du temps, il travail. Dans sa « Boîte » il fait de l’argent, et brûle, brûle, brûle, tout son talent.

Richard s’est marié, et à trois enfants qu’il ne voit pas car il n’a pas le temps. Il cours, il vole, construit de grands projets pour surtout ne pas s’arrêter et se mettre à penser à tout ce temps qui cours, qui vole et qui lui non plus ne s’arrête pas de filer entre ses doigts. La pause est insensée, pas le temps de respirer et surtout pas méditer, se retrouver, cette partie de Soi oubliée, si loin déjà dans son passé.

Depuis son accident pourtant, à cinquante ans, depuis que l’espace d’un instant, son coeur s’est éteint, et son corps impuissant est tombé sans frein. Depuis ce moment il comprend, lentement, que réver aussi c’est tentant, qu’il peut être ivre de vivre et avancer tout en même temps. D’abords en colère, pestant de ce qui lui arrive, sa dernière attaque lui a fait lâcher prise. La mort, puissant calmant, met la pause à toutes les hégémonies, toutes les volontés d’entreprises.

Alors forcé, il a saisi chaque moment de rab’, chaque supplément de souffle. Pas après pas, le mort redevient vivant et dans son corps pour la première fois, il tient de nouveau la main de cet enfant oublié depuis si longtemps. A chaque précieux contact, il parle à cet enfant et lui chuchote doucement, des mots durs et exigeants tout d’abords, longtemps. Puis petit à petits, des mots charmants et de plus en plus souvent. Il en a fallu du temps pour se retrouver, le temps pour se rebeller, pour ruer et se cabrer sous la charge des responsabilités imposées. Il en fallu du temps pour chuchoter plutôt que de hurler, du temps pour écouter plutôt que de bruler, du temps pour s’arrêter et regarder, sentir, jouer, plutôt que d’agir pour agir, sans raisons et sans buts profonds.

Richard est retourné dans son terrier, là ou sont ses racines et ses affinités, dans une terre chaude et protégée. La vraie sécurité d’une terre qu’il peut enfin apprendre à cultiver. Il ne sait pas encore ce qui va y pousser, mais il aime à imaginer, il a retrouvé la patience et la curiosité. Face à l’immensité, l’inconnu devient possibilités et la peur devient sérénité. L’agitation c’est enfin calmée…

P.A.M

A lire aussi « Gaspard le Hérisson » Conte pour l’enfant intérieur »

« Albert le Coléoptère » Conte pour l’enfant intérieur »

A quoi sert le Burn-Out?

Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9. Psychothérapie du Burn-Out, Comment sortir d'une impasse existentielle majeure...
Cabinet de Psychothérapie. Au carrefour de Paris 8, Paris 9, Paris 17 et Paris 18.

Quelle que soit sa forme, associé ou non avec une dépression, le burn-out est toujours le signe d’une rupture majeure dans la continuité de votre existence. Le burn-out veut dire littéralement, lorsqu’il vous arrive, que vous avez « brûlé » toutes vos réserves d’énergie vitale. Personnellement, je pense qu’il s’agit en fait d’un véritable système de sécurité de l’organisme, sorte d’avant-dernière tentative, avant la mort définitive, pour vous ramener à la raison. Que la mort en question soit existentielle (une vie de Zombie qui n’a plus le temps ni l’énergie pour l’essentiel, même si par ailleurs vous accumulez les succès professionnels…) ou réelle (mort du véhicule corporel), « ramener à la raison veut dire pour moi « vous obliger à prendre conscience du caractère catastrophique de votre situation existentielle (même en cas de confort financier) et vous obliger à vous recentrer sur des besoins plus essentiels à l’Etre que vous êtes ».

Ainsi, le burn-out, c’est tout votre corps qui vous informe d’un seul bloc, en vous coupant le « jus », qu’il n’a plus l’intention de vous laisser courir à votre perte dans cette course infernale dans laquelle votre mental dictatorial vous aiguille depuis déjà trop longtemps. Cette Energie de Vie est précieuse et il est temps de la rapatrier, en vous obligeant à la pause forcée, pour la réorganiser vers des directions de vie plus profondément signifiantes. Plus signifiantes que ce dans quoi vous placiez désespérément toute cette énergie, jusque-là. Ici, quel que soit le niveau de violence avec lequel vous vivrez ce passage de votre vie, il vous faut savoir que cet événement est le symptôme d’une transition obligée d’une manière de vivre qui va devoir s’arrêter et changer pour laisser la place à une manière plus accordée de vivre votre existence. Plus « a-corps-dée », c’est-à-dire vers une manière d’être plus en accord avec des principes et des nécessités profondes de votre Etre véritable, que vous avez manifestement négligé en vous depuis déjà trop longtemps.

La violence de la « claque » que vous venez de prendre est en général à la hauteur de l’aveuglement dans lequel vous viviez. Ce qui ne veut pas dire que tout dans votre vie doit être remis en question, ne jetez pas le bébé avec l’eau du bain, le changement peut et souvent doit être aussi progressif que la « baffe » a été radicale. Un arrêt brutal nécessite souvent une longue prise de recul pour digérer ce qui est en train de se passer. Si le message de pause n’a pas pu être entendu autrement que par une injonction et un arrêt violent du corps, indépendant de votre volonté, cela implique qu’il va vous falloir d’abord « ouvrir les yeux » et réévaluer cet arrêt brutal comme autre chose qu’une malédiction qui s’abat sur vous. Cette prise de conscience en soi seule est déjà, pour beaucoup, une étape difficile à passer, en plus des conséquences médicales éventuelles qu’il va falloir aussi traverser. Ici, souffrance, déni, frustration,  colère, apathie, et victimisation, pourraient bien être tout d’abord vos compagnons de lit. Et c’est seulement quand vous aurez commencé à lâcher un peu prise sur ce « grand malheur » qui vous arrive que vous pourrez passer enfin à l’étape suivante, à savoir « comment je fais maintenant pour faire face à l’incertitude de cette part d’inconnu qui me fait désormais face. A savoir, la suite de ma nouvelle existence… »

Entendez bien aussi que ce mur du burn-out, quelque fois pris à pleine vitesse, n’est absolument pas non plus une punition liée à je ne sais quelle faute que vous auriez commise. De même que ne pas avoir écouté les messages moins forts que votre corps vous avait déjà immanquablement  envoyé avant ce dernier grand clash n’est pas lié à une faute ou un déficit de votre part. Si vous n’avez pas pu entendre plus tôt et prendre en compte les différents « warnings » avant le crash, c’est que d’autres impératifs inconscients et pas forcément rationnels étaient alors encore trop puissants en vous pour que vous puissiez intégrer plus sereinement l’information. Qu’à cela ne tienne, maintenant que vous êtes « immobilisé » dans l’incapacité de retourner à vos excessives occupations habituelles, le travail d’écoute et de prise de conscience va enfin pouvoir se faire. Mieux vaut tard que jamais et rien ne sert de vous martyriser pour ne pas l’avoir fait plus calmement plus tôt. Si cela ne s’est pas fait, c’est que cela n’était tout simplement pas psychiquement possible avant. Mais ça l’est maintenant…

(à suivre…)

P.A.M

Who needs a Burn-Out?

Psychotherapy practice. 7 rue Pierre Haret, Paris 9. Burn-Out Psychotherapy, How to break through a Major Existential Deadlock...
Psychotherapy practice. At the crossroads of Paris 8, Paris 9, Paris 17 and Paris 18.

Whatever its form, associated or not with depression, burn-out is always a sign of a major break in the continuity of your existence. Burn-out literally means, when it happens to you, that you have « burned » all your vital energy reserves. Personally, I think it is actually a real security system of the body, kind of the penultimate attempt, before the final death, to bring you back to reason. Whether the death in question is existential (a Zombie life that no longer has the time or energy for what really matters, even if in the same time you accumulate wealth and professional successes…) or real (death of the body vehicle), « bringing back to reason » means « to force you to be aware of the catastrophic nature of your existential situation (even in case of financial comfort) and force you to refocus on needs more essential to the being that you are ». It doesn’t mean that you have to throw away whatever you are proud to have achieved, but some of your priorities are desperately in need for change…

Thus, the burn-out is a call from your whole body that informs you in a single block, by cutting you the « juice », that he no longer intends to let you run to your loss in this hellish race in which your dictatorial mind has already led you for a far too long time. This Energy of Life is precious and it is time to repatriate it, by forcing you to a forced pause, to reorganize all of it towards more profoundly significant directions of life. More significant than what you were desperately plating all this energy in, until then. Here, no matter how violent it is, you should know that this event is a symptom of an obligatory transition from a way of life that will have to stop and change to make way for a more embodied life. That is to say to a way of being more in tune with the principles and deep necessities of your true Being, which you have obviously neglected in you for far too long.

The violence of the « slap » you have just taken is usually equal to the blindness in which you lived. This is not to say that everything in your life should be questioned, do not throw the baby with the bathwater, the change can and often must be as gradual as the « shock » was radical. A sudden stop often requires a long step back to digest what is happening. If the pause message could not be heard other than by an injunction and a violent judgment of the body, largely independent of your will, it implies that you will first have to « open your eyes » and reassess this abrupt conclusion as something other than a curse that falls on you. This awareness in itself is already, for many, a difficult step to pass, in addition to the possible medical consequences that will also have to be crossed. Here, suffering, denial, frustration, anger, apathy, and victimization, may well be your bedmates at first. And it’s only when you’ve started to let go a little bit about this « great misfortune », that you can finally take the next step, namely « how I do now to deal with the uncertainty of this part of the unknown that now makes my side. Namely, the rest of my new existence… »

It is also important to hear that this burn-out wall, sometimes taken at full speed, is not at all a punishment related to an I do not know what fault you think you would have committed. In the same order of idea, not having listened to the weaker messages that your body had already inevitably sent you before this last big clash is not related to a fault or deficit on your part. If you could not hear earlier and take into account the different « warnings » before the crash, it is because of others unconscious and not necessarily rational imperatives were then still too powerful in you, for you to integrate more serenely the Infos. Never mind, now that you are « locked-in » unable to return to your usual excessive occupations, the work of listening and awareness will finally be possible. Better late than never and there it is of no point in martyring you for not having done it more calmly earlier. If this did not happen, it is because it was simply not psychically possible before. But it is now…

(to follow…)

P.A.M.

Symbolique du Cancer!

Symbolique du Cancer. Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9.
Cabinet de Psychothérapie Paris 9, Paris 8, Paris 17, Paris 18

Symbolique du Cancer

Ou comment vivre son cancer différemment ! Et si nous changions de point de vue sur la maladie, et si le Cancer était aussi une porte ouverte sur une part inconnue de nous-même?

Tout le monde ne va pas apprécier, ce qui est dit là va à l’encontre de toutes nos idées reçues sur la maladie et les tempêtes émotionnelles qu’elles suscitent en nous et chez nos proches. Mais pour avoir moi-même accompagné de nombreuses personnes atteintes par la maladie, je peux dire que ce dont a le plus besoin un humain, ce n’est pas de toujours plus, « lutter contre », mais avant tout de percevoir ce qui lui arrive avec un regard radicalement neuf sur la maladie elle-même…

Une des clés du changement est le changement de mentalité qui sous-tend l’accompagnement de la « maladie ». Plus la pensée est légère, accueillante et sereine (et c’est cela, qui est véritablement le plus difficile à atteindre…) et plus quelque chose a une chance de changer dans la maladie elle-même. D’abord on change le rapport à la maladie, puis peut-être alors, la maladie elle-même. Et le cas échéant c’est le rapport à la vie et à la mort elle-même qui change plus profondément, même s’il n’y a pas toujours de guérison à la clef.

Évidemment ce n’est pas toujours facile, loin s’en faut, pour ma part, je sais accompagner l’autre, mais je ne suis pas du tout certain de mes propres réactions si le moment vient d’être à mon tour confronté à ce moment radical qu’est l’expérience du cancer. Nos peurs, les vôtres, les miennes, nos ignorances face aux puissants mystères de la vie et de la mort, sont fortement ancrées en nous, et enracinées profondément dans les formes/pensées collectives extrêmement négatives et violentes qui entourent la maladie et le cancer en particulier.

Changer les mentalités à ce sujet est le premier pas, car plus il y aura de personnes qui perçoivent cette nouvelle perspective et plus la perception sociale, culturelle et médicale du cancer a une chance de changer. Et avec cela, c’est un accompagnement bien plus largement sensible, profond et serein qui ne peut qu’ouvrir les choix, les champs, l’horizon et au minimum permettre à un plus grand nombre de gens d’essayer de toujours mieux vivre avec ce qui est en train de leur arriver…

Pour tout ceux qui cherchent à comprendre, avancer, changer et évoluer avec leur Cancer…

Symbolique du Cancer par le Dr Eduard van den Bogaert

P. A. M.

D’autres manières de percevoir la Dépression!

Thérapie de la Dépression. Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9.
Cabinet de Psychothérapie. Au carrefour de Paris 8, Paris 9, Paris 17 et Paris 18.

Il existe d’autres manières de comprendre et d’interpréter la Dépression. J’ai moi-même traité le sujet ici même sur plusieurs chapitres (Chap. I, Chap. II, et  Chap. III). Ce thème mérite que l’on puisse accéder au plus grand nombre de manière à le voir possible pour lui redonner des perspectives que la représentation monolithique médicale classique ne lui permet pas d’avoir. Les vidéos suivantes sont en anglais, dans certains cas il est possible de rajouter des sous-titres. J’en suis désolé, mais sur certains plan les Anglo-Saxons ont encore un métro d’avance sur nous…

1) A complementary new way of seeing De-pression…
Une manière nouvelle et complémentaire de la vidéo suivante de concevoir cette « maladie ».

Depression is a disease of civilization: Stephen Ilardi at TEDxEmory!

2) Interesting alternative ways of seeing De-pression. Not everything is coming from the brain, but what is going on in the brain is certainly the reflection of what is going on in your life, in your family and in society… I’ll add that De-pression is the reflection of what is going on in your mere existence.

Rethinking How We Understand and Treat Depression: Charles Raison at TEDxTucsonSalon!

3) Témoignage poignant d’un vrai vécu de Dé-pression. True testimony of Depression…

We Need to Talk about Depression: Darryl Neher at TEDxBloomington!

4) A nice other TED about Depression and his link with existential absence of meaning in Life, as modern society seemed to develop more and more meaningless way of being in this world. J’aime particulièrement sa conclusion qui prend à contre-pied la plus part des a priori concernant la dé-pression.

TEDxMaribor – Neel Burton – The Anatomy of Melancholy: Can depression be good for you?

5) Le Suicide, parlons-en! Souvent la dernière étape de la « dé-pression », comme la manifestation ultime d’une profonde impasse existentielle. Témoignage!

Why we choose suicide | Mark Henick | TEDxToronto!

Other ways to perceive Depression!

Depression therapy. Psychotherapy practice. 7 rue Pierre Haret, Paris 9.
Psychotherapy practice. At the crossroads of Paris 8, Paris 9, Paris 17 and Paris 18.

There are other ways to understand and interpret Depression. I myself have written on this subject here on several chapters (Chap. I, Chap. II, and Chap. III). This theme deserves access to as many people as possible in order to give it back new and better perspectives than the classical medical monolithic representation. The following videos are in English, in some cases, it is possible to add subtitles. I’m sorry for my french readers, but in some aspect, the Anglo-Saxons are still one subway ahead of us…

 

 

1) An additional new way of seeing Depression…
Depression is a disease of civilization: Stephen Ilardi at TEDxEmory!

2) Interesting alternative ways of seeing Depression. Not everything is coming from the brain, but what is going on in the brain is certainly the reflection of what is going on in your life, in your family and in society… I’ll add that Depression is the reflection of what is going on in your mere existence.

Rethinking How We Understand and Treat Depression: Charles Reason at TEDxTucsonSalon!

3) Poignant testimony of a true experience of Depression…

We Need to Talk About Depression: Darryl Neher at TEDxBloomington!

4) A nice other TED about Depression and its link with the existential absence of meaning in Life, as modern society appeared to develop more and more meaningless ways of being in this world. I particularly like his conclusion, which gives new light on the old preconceptions about depression.

TEDxMaribor – Neel Burton – The Anatomy of Melancholy: Can depression be good for you?

5) Suicide, let’s talk about it! Often the last stage of « depression » as the ultimate manifestation of a deep existential impasse. Testimony!

Why we choose suicide Mark Henick (c) TEDxToronto!

La Maladie, à quoi ça sert?

Symbolique de la Maladie. Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9.
Cabinet de Psychothérapie. Au carrefour de Paris 8, Paris 9, Paris 17 et Paris 18.

La psychanalyse l’avait déjà bien cerné, quand les maux sont pris dans les mots, la maladie parle du « mal-à-dire ». Les métaphores courantes du langage semble être autant de raccourcis qui disent comment on parle du corps et comment le corps nous parle. La médecine chinoise traditionnelle écoute le corps dans la moindre de ses pulsations dont les qualités les plus discrètes peuvent l’informer sur certains aspects de la vie même de la personne. Les points d’acupuncture, le Reiki, le travail sur les Chakras du corps, certains Savoirs millénaires nous informent sur cette plaque tournante existentielle incontournable de l’Être, qui se manifeste avec et par notre corps. Nous sommes notre corps, non pas indissociable, mais Un. Tout ce qu’il m’arrive lui arrive et tout ce qui lui arrive m’impacte en retour instantané.

De la même manière, quel que soit son niveau de gravité, de la dépression jusqu’au cancer, la maladie nous parle, elle nous dit quelque chose de nous-même et notre rapport à la vie, écouter et décrypter le message, tel est tout l’enjeu d’une plus grande connexion à Soi-même. Et si la maladie venait pour nous aider à prendre plus conscience de nous-même?

La Révolution de l’Esprit, Documentaire!

Dr Van Den Bogaert – Symbolique du cancer!

Pour cheminer avec sa maladie et peut-être même en guérir, il faut pouvoir parler de tout ce qui nous tient le plus à coeur, tout ce qui fait le maillage intime le plus profond de notre Être… Tout comme la Science, la Foi et la Spiritualité peuvent faire partie de ce chemin, il faut pouvoir l’aborder sans tabous et rester ouvert même à ce qui nous paraît de premier abord le plus inconcevable !

La Guérison, la Foi, la Science…

(À lire aussi… « La Symbolique du Cancer »)

A quoi sert la Dépression ? Chapitre III.

Ecoute de la Dépression. Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9.
Cabinet de Psychothérapie. Au carrefour de Paris 8, Paris 9, Paris 17 et Paris 18.

Dépression, Chap III.

Un autre aperçu de la dépression est son lien avec un décalage profond entre certaines perceptions subtiles, sorte d’extra-sensibilité ou sensorialité, dont on peut faire l’expérience dès l’enfance. Cela peut toucher toute sorte de domaines et donc bien sûr celui des émotions. L’on ressent des choses profondes concernant ses parents, sa famille, son environnement, sans avoir le niveau de conscience suffisant pour pouvoir en faire quelque chose et l’on ressent en même temps le niveau de conscience ambiant qui permettra ou non d’accompagner l’élaboration de ces perceptions.

L’on ressent que certaines choses sont cachées, tabous, gênantes, ou encore en désaccord avec les principes, les lois ou la culture ambiante. L’on ressent que ce que l’on perçoit confusément, les vérités qui nous habitent et qui demandent à être explorées entrent en contradiction ou risquent de déstabiliser les systèmes établis. Tous cela n’est pas conscient, mais le malaise peut grandir en âge à mesure que l’on passe les étapes de l’enfance. Il peut alors s’installer un décalage avec ce que l’on sent vrai en Soi, sans trouver d’accompagnement bienveillant ou tout simplement ouvert à cet inconnu que l’on souhaite explorer. On s’écarte alors de sa vraie nature pour adhérer au système ambiant pour une question de survie, parce que cela n’est pas possible autrement, pour ne pas fâcher nos parents, ne pas les perdre, parce que l’on n’a pas tout seul la conscience et la force suffisantes pour l’explorer seul(e) ou chercher ailleurs l’accompagnement nécessaire. Ce décalage, dès l’enfance, souvent dans l’adolescence, ou plus tard dans la vie d’adulte, finit par créer un écart trop important entre le Moi et le Soi. Il s’agit d’un écart entre notre partie adaptée (avec pour coût existentiel la répression de notre créativité vitale) et notre être plus profond qui demande encore à se réaliser.

Cet écart dont le maintien est extrêmement coûteux en énergie, peut entraîner la dépression. C’est-à-dire la perte de sens de sa propre existence, à quoi bon continuer dans une direction de vie qui mène à une contre-réalisation de soi-même. La dépression devient le symptôme de l’écart de plus en plus flagrant entre le Moi et le Soi. C’est cet écart, qui est « pathologique » et mortifère, et pas la dépression elle-même, qui est alors en fait un signal d’alarme d’une déviation existentielle profonde, de l’impossibilité de découvrir, de suivre, d’explorer sa vraie voie.

Une fois enfermé et récupéré socialement par la psychopathologie, le sujet est identifié et s’identifie à un dysfonctionnement, alors que justement la dépression montre au contraire que le système naturel intérieur fonctionne très bien en signalant de plus en plus fortement que l’on fait fausse route en essayant de suivre et de s’intégrer désespérément dans une voie d’existence qui n’est pas la sienne.

Lorsque l’on se coupe le doigt, ce n’est pas la douleur qui est le problème, mais la coupure sur laquelle elle vient attirer l’attention, et c’est cette coupure qu’il faut alors soigner… De la même manière la dépression n’est pas le problème, c’est un système d’alerte particulièrement adapté aux personnes ayant une sensibilité suffisamment forte pour détecter, sans pouvoir l’assumer ou le comprendre, une vie bien plus complexe et riche en possibilité que ce que les modèles ambiants veulent bien décrire.

Ainsi, souvent, j’ai pu constater que des personnes dépressives que j’ai rencontrées se percevaient comme vides et inadéquates, inadaptées, dans une vision négative d’elles-mêmes, alors même que progressivement la thérapie nous menait à une prise de conscience de plus en plus évidente qu’au contraire du vide il y avait et depuis toujours un grand « plein » en eux attendant depuis longtemps de pouvoir enfin être exprimé, « conscientisé » et réalisé dans des choix de vie plus personnels et pas toujours conformes aux normes sociales imprimées et intégrées en eux.

Là encore l’accompagnement thérapeutique, ouvert sur le possible et l’inconnu, peut faire toute la différence avec une vision moins sclérosée de ce que la dépression cherche à mettre en clarté.

 (à relire… « la dépression » Chapitre I)

A quoi sert la Dépression ? Chapitre II.

Psychothérapeute Dépression Paris. Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9.
Cabinet de Psychothérapie. Au carrefour de Paris 8, Paris 9, Paris 17 et Paris 18.

La Dépression, Chap II.

Or une des raisons pour laquelle le phénomène s’enferme dans le temps est justement parce qu’il n’est d’emblée pas accepté, et souvent pas acceptable. C’est souvent le cas socialement car le moment de dépression est vécu comme un moment de faiblesse et de vulnérabilité qui est donc aussi mal vu. Ce à quoi se rajoute la peur d’entrer dans quelque chose dont on craint que cela ne fasse qu’empirer les choses, et on peut même fantasmer de devenir un grand déprimé chronique comme on en a vu dans notre entourage ou comme on en parle dans les journaux. Dans les cas de situation de survie immédiate sur une longue durée (la guerre par exemple..) il n’est tout simplement pas possible de vivre son moment de dépression tranquillement, et plus tard, lorsque la situation est enfin plus calme, on peut avoir enterré beaucoup trop de choses pour laisser émerger la souffrance, la tristesse et la dépression.

L’individu lutte contre le processus de dépression et refuse secrètement son avènement plus complet qui, même s’il amènera son lot de turbulences intérieures, est le seul moyen d’arriver à une plus grande harmonie pour continuer son chemin de vie. On trouve alors un type de personne qui n’en a pas forcément l’air, mais mène, même sans le savoir, une lutte quotidienne contre la dépression, cet événement si hautement inacceptable. Pour certains il se peut que l’effondrement se produise alors soudainement enfin à un moment inattendu qui les rend particulièrement démuni et les fait entrer dans un processus qui déraille et qui se renforce par le fait qu’il produise encore plus d’inacceptable…. cela devient un cercle vicieux, plus je lutte contre ma dépression, qu’elle soit manifeste ou refoulée silencieusement en moi, et plus je la renforce car s’opposer à un phénomène naturel aussi capital que celui-là peut devenir avec le temps hautement contre-productif.

Quelquefois encore, la personne est de plein-pied dans sa dépression, elle a donc déjà franchi un cap et fait une partie du chemin mais ne peut pas « en sortir » et aller plus loin. Car sans accompagnement conscient le sens de cette dépression lui échappe et au lieu de servir à préparer le printemps, c’est un hiver éternel qui s’installe et rentre en résonance avec un usage croissant d’antidépresseurs. La personne reste bloquée dans sa souffrance et dans cette pause qui n’en finit plus de durer, car sinon cela signifierait une acceptation plus globale de sa situation de vie, et de ce qui lui arrive, de certaines impasses ou traumas dont il faut prendre conscience, et quant il s’agit de mort, de maladie ou d’abandon, il s’agit par excellence souvent de phénomènes hautement in-digestibles dans notre société. Certains traumas sont encore plus profonds, quelquefois intra-utero, voire transgénérationnels, ce qui rend pour la personne le passage vers autre chose encore plus difficile surtout quand du coup elle ne sait pas vraiment de quoi elle serait censée faire le deuil.

On le voit, « sortir » d’une dépression n’est pas ici une question de volonté, personne n’a consciemment envie de rester en dépression. Il s’agit avant tout d’une question de cadre (historique, social, culturel, religieux) et d’accompagnement. Accepter la dépression comme phénomène naturel peut changer la donne et permettre non plus de lutter contre, mais plutôt d’essayer de comprendre pourquoi le phénomène se maintient sans pouvoir se réaliser et s’accomplir normalement. C’est un peu comme si on entrait dans l’hiver, événement naturel des cycles de la vie, sans pouvoir le traverser pour arriver normalement aux portes du printemps. On ne lutte pas contre l’hiver, on l’accepte, on l’apprivoise et on le traverse…

La différence se fait alors non seulement dans le fait de pouvoir enfin sereinement vivre sa dépression, sans contrainte, culpabilité et tabou, mais surtout de le faire dans un cadre et dans un partage qui l’autorisent et l’accompagnent comme un phénomène initialement naturel et nécessaire, qui s’est transformé en un mécanisme vicieux qui tourne à vide et est particulièrement dispendieux en énergie vitale.

(à suivre… « la dépression » Chapitre III)

A quoi sert la Dépression ? Chapitre I.

Psychologie de la Dépression. Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9.
Cabinet de Psychothérapie. Au carrefour de Paris 8, Paris 9, Paris 17 et Paris 18.

La Dépression, Chap I.

Quand on parle de dépression, on l’associe généralement à des représentations extrêmement négatives et donc à une situation de vie que l’on a principalement envie d’éviter. Pourtant il peut être intéressant de rappeler qu’en psychologie le phénomène de la dépression est un phénomène normal du fonctionnement humain qui nous accompagne de manière régulière tout au long de notre vie. Il s’agit d’un mécanisme qui accompagne les différents changements de notre existence, et le phénomène peut être d’autant plus marqué que le changement est important.

La dépression est partie intégrante du mouvement du deuil consécutif à une perte, mais il faut considérer que la perte est aussi présente lorsque l’on réussit ou que l’on obtient quelque chose de nouveau et de positif. Ainsi lorsqu’on a passé un certain temps et mobilisé de l’énergie et de l’attention dans la réalisation d’un objectif, l’obtention de cet objectif (examen, mariage, nouvel emploi, nouveau statut, donner naissance, etc.) marque aussi souvent le passage d’un moment de sa vie où de l’ancien, du connu, va devenir  petit à petit du nouveau, de l’inconnu dont on ne maîtrise pas toujours très bien le contenu et ses conséquences.

Même s’il à été voulu, le passage du connu vers l’inconnu lié à la nouvelle situation peut être aussi vécu au moins en partie et plus ou moins consciemment comme une perte, et donc entraîner un moment dépressif. Il s’agit alors d’un moyen très efficace de notre psyché pour nous permettre de faire de manière la plus équilibrée possible le deuil de notre ancienne vie, c’est-à-dire accompagner la transformation dans notre évolution en vivant un moment de stand-by où il est impossible de faire autre chose que de s’isoler et de vivre tranquillement son apathie, ou sa tristesse, sous la couette, chez soi, dans un environnement protégé, où il n’y a pas forcément quelque chose à faire, juste à laisser la transformation s’opérer. À un moment ou un autre le passage se fait et l’on est prêt alors à vivre la suite.

Bien sûr, tout cela est d’autant plus valable pour une situation de changement non souhaitée (accidents, morts, perte d’emploi, séparations, échecs, etc.). Mais il peut prendre une plus grande ampleur car il a une plus grande chance de ne pas être accepté. Car, faire le deuil, c’est accepter de se laisser traverser par ce moment de dépression qui va aider à faire le passage, donc c’est aussi apprendre à accepter la situation. Moins il y a de freins, et plus harmonieusement se font l’intégration et la possibilité de rebondir et de tirer le meilleur parti de ce passage de vie.

Le problème survient lorsque quelque chose dans ce passage de vie est innacceptable, alors le phénomène naturel de la dépression s’enkyste, il ne passe pas et commence à prendre toute la place, dominant petit à petit tous les autres phénomènes naturels qui ont eux aussi leur place dans le fonctionnement de la vie d’un humain. La dépression en équilibre dans le temps avec tous le reste n’est pas un problème, il le devient lorsque le système se bloque et devient une fin en soi, et non plus un passage.

(à suivre… « La dépression », Chapitre II)