A quoi sert et dé-sert le Mental ?!

Psychothérapie Paris Image de Soi

Le mental est ce qui nous sert à penser, à comprendre, a ordonner, a raisonner, a donner du sens, a projeter et planifier des actions, et à résoudre des problèmes. Le mental est donc un outil formidable qui sert à appréhender la réalité, l’environnement, qui nous permet de définir notre identité, nos valeurs, il met en forme par des mots ce que nos sens nous apportent en flux continu d’information sur notre monde intérieur et extérieur. Par le moyen du langage il permet aussi de communiquer des signes, des symboles, des images, des mots et des idées qui sont les briques élémentaires avec lesquelles le mental jongle pour effectuer toutes les tâches citées plus haut. Un outil formidable donc, mais avant tout un outil. Or ce n’est pas comme cela que la plupart d’entre nous concevons notre mental. Non pas comme un outil nécessaire pour aider à la navigation dans ce drôle de voyage qu’est l’incarnation, non plus comme un moyen, mais comme une fin, une totalité au service d’elle même. Non plus comme une parole donnée au réel pour s’exprimer au travers nous, mais une auto-narration destiné à confirmer notre préconception du réel et de ce que nous pensons être nous même.

En effet souvent, nous nous sommes identifié a ce mental a tel point qu’il peut nous être très difficile de nous en dissocier, de nous différencier de lui et ainsi prendre conscience que nous ne sommes pas lui. L’outil a en quelque sorte pris le pouvoir, et dans la lignée du « je pense donc je suis », nous sommes passé à « je suis ce que je pense ». L’outil, associé à l’Ego qu’il alimente en permanence, a pris le melon et a commencé a se concevoir lui-même comme étant l’objet central de toute l’attention, le but ultime de notre vie sur terre. Les problèmes adviennent alors lorsque toutes ces histoires, que cet outil (le mental) nous permet de nous raconter, au lieu de nous permettre de découvrir le réel, se figent comme des vérités absolues que l’on arrive plus, voir même ne songe même plus, à remettre en question.

Ces histoires, nos pensées, nos représentations, nos idées sur ce que nous pensons être, sont devenues l’alpha et l’oméga de notre existence, notre esprit s’y est englué et fonctionne comme si nous étions devenus, les histoires que nous nous racontons. L’identification au mental alimente désormais son propre culte de la personnalité, le « Je », une histoire qu’on se raconte et que l’on passe sa vie à alimenter sans plus aucun recule sur la validité ou la vérité toute transitoire de cette construction mentale. Il s’agit là d’une véritable prison virtuelle dont nous n’entrapercevons les murs que lorsque nous nous cognons plus ou poins violemment a nos symptômes, c’est à dire aux limites que le réel fini naturellement a imposer à la « grosse tête » de notre mental et de ses histoires auxquelles il adhère sans plus aucun discernement.

Psychothérapie Paris, Psychologie de la Bipolarité

Ainsi, croire que nous sommes ce que nous pensons, c’est un peu comme si nous disions que c’est le piano qui joue du pianiste ou comme si le marteau se mettait a se vanter d’avoir planté le clou dans le mur. Le mental a oublié qu’il ne s’est pas construit tout seul, qu’il est très récent dans l’histoire de l’humanité et qu’il n’est rien sans le support du corps et de ce qui l’entoure ainsi que les générations passées qui ont participé a forger cet outil qui nous sert à penser. Rappelons que notre corps lui même dans lequel le Je, l’Ego et le Mental sont incarnés, a mis des millions d’années à advenir, sans l’intervention de la pensée humaine. Il est alors envisageable qu’en tant qu’outil, le mental et tout ce qui lui est associé n’est tout au plus qu’une étape transitoire vers d’autres chapitres de l’histoire de l’évolution de l’humanité. Le mental prétentieux se prend pour l’aboutissement (le produit fini) et n’envisage pas d’au-delà que lui-même, là ou un mental plus humble, reconnaissant sa place d’outil, admet en même temps, qu’il n’est qu’un passage transitoire. La première position entraîne tout naturellement la peur, la défense et la lutte contre tout ce qui peut remettre en question les valeurs, les jugements, les certitudes, les identités portées par le mental. Cela entraîne toutes les fixations et les combats internes et externes qui les défendent coûte que coûte. La deuxième position entraîne l’apaisement et la fluidité, là ou l’humilité remet le mental a sa place de témoins de phénomènes plus large que lui. Il y a alors moins à défendre, moins de lutte contre, et plus d’accueil et d’acceptation de soi, de l’autre et de ce qui échappe au contrôle et à la volonté du mental…

L’individu identifié à sa pensée, et se pensant implicitement séparé du reste de l’univers passé et présent, est devenu un individu qui a oublié qu’il sert un dessein bien plus large que d’être auto centré dans sa narration de lui même. Et c’est bien là que l’individu tout comme l’humanité dont il fait parti, ce met à dérailler. Lorsque le mental commence à croire que c’est lui qui dirige et qu’il est l’origine et le créateur d’un monde qu’il façonnerait à l’image de ces idées. Alors même, que cet outil mental et les idées qu’il produit, ne sont que l’interface de conscience d’une guidance intuitive beaucoup plus large que lui.

C’est alors, quand il perd cette conscience et cette humilité, que le mental devient de plus en plus dictatorial, il ne prend plus ses informations d’une inter-connexion avec la nature, ni de nos sens qui nous renseignent sur notre relation et notre participation complexe avec cette nature. Il prend son information à partir de lui-même en se séparant du reste, au point qu’il peut finir par tourner en boucles obsessionnelles sur des auto-certitudes, déracinées de ce qui se passe réellement dans la pure présence de l’instant. Le mental humain est coincé entre sa projection sur le passé et sa projection sur le futur, mais il n’est jamais vraiment là, dans la plus grande réalité de l’instant.

Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9.

A un certain niveau de déconnexion, la boucle se transforme en enfermement et en enfer, souvent fait de peurs et de paranoïa, ce qui, a bien sûr un lien avec la manière dont l’humain peut traiter son prochain, la nature, les animaux, le reste de la planète et à fortiori lui-même. Il faut imaginer un rat dans sa roue tentant de fuir obsessionnellement quelque chose qui lui fait peur, et se mettant a courir toujours plus fort dans cette roue, enfermé qu’il est dans l’idée que c’est la seule solution pour réussir à s’enfuir. Et moins ça marche, plus le réel lui prouve qu’il a tort, et plus le mental s’auto-convainc qu’il doit faire encore plus de ce qui ne marche pas pour s’en sortir. Ce cercle vicieux dont le mental est incapable de sortir de lui-même, le mène a une caricature comportementale aux conséquences de plus en plus catastrophiques.

Et cela marche pour un individu tout autant qu’un groupe d’individus incapable(s) de se décoller des idées auxquelles ils sont identifiés. Et il n’y a pas plus enfermant et infernal que de tourner en boucle dans des idées ou représentations stériles qui n’ont plus aucun ancrage dans un réel sensitif, instinctif et intuitif. Par intuition je parle ici d’un état du corps qui ne passe pas par le mental, mais dont le mental peut se nourrir si il retrouve l’humilité de s’incliner devant lui. Le problème est qu’un mental qui tourne à vide sans jamais s’arrêter, est particulièrement énergivore, épuisant, lourd et asphyxiant, ce qui sont des sensations courantes en cas de charge mentale, en cas de pensées obsessionnelles, symptômes que l’on peut retrouver dans de nombreuses impasses existentielle chez les humains, y compris dans le cas du burn-out.

Ces constatations nous amènent tout naturellement à la proposition des Résonances Corporelles Intuitives (R.C.I). Sortir du mental pour lui redonner sa place d’outil est la clef, et reconnecter avec son corps dans l’instant présent, la solution évidente. Yoga, méditation, méthode respiratoire, hypnose, et Mindfullness, sont des chemins tout indiqués, avec cette petite note particulière que dans le cas du travail thérapeutique que je propose, il ne s’agit pas d’emblée de se calmer, s’apaiser et faire disparaître le « problème », mais plutôt de le rencontrer, de l’éprouver, de l’apprivoiser en apprenant a laisser se séparer la sensation et le mental. Mental qui s’avérera souvent être la première source de la souffrance, de par sa lutte absurde contre l’intuition inconsciente portée par les sensations et symptômes inconfortables. Ce qui ne veut pas dire que cette méthode ne s’applique que pour les dérangements du corps, il s’avère que toutes les situations comportementales bloquantes chez l’humain, ont leurs contre-parties sensorielles et énergétiques dans le corps, si l’on veut accepter de moins réfléchir et tourner plus consciemment son attention vers l’intérieur, c’est à dire vers la respiration et les sensations du corps.

Pascal Acklin Mehri Résonances Corporelles Intuitives

Sortir du mental implique de commencer par se le représenter de nouveau comme une partie et non plus comme le tout. Et à partir de là, cela laisse plus de place pour porter de nouveau attention aux ressentis dans le corps quand la barrière du jugement s’amenuise. Ces ressentis dans leurs formes subtiles peuvent se traduire par l’intuition qui ouvre le champ à l’existence d’un monde de conscience bien plus large que ce que le mental semblait circonscrire jusque là. Voyez alors le mental comme un enclos, et si nous prenons l’enclos pour la réalité nous sommes alors enfermés dans une représentation de la réalité, cette partie que nous prenons pour le tout, par identification au mental. La sortie du mental même momentané nous permet de percevoir un monde bien plus vaste en dehors de l’enclos. Cette conscience, cet éveil ne se fait qu’en mettant un pied en dehors du cercle de cet enclos du mental. Quand je suis enfermé dans ma représentation mental sans m’apercevoir de mon identification à ce mental, je peux nommer les murs de ma prison sans m’apercevoir que ce n’est que parce que j’y adhère sans recule que ce mur est devenu infranchissable. Franchir, c’est alors en quelque sorte redéfinir ce en quoi je crois, redéfinir mes repères mentaux. Retrouver une plasticité d’esprit qui replace le mental à sa juste place d’outil.

P.A.M

Programme Formation R.C.I

Première journée

Formation Psychologue Psychothérapeute R.C.I

La Transe et son application en R.C.I

La Transe est une fonction naturelle du corps et de l’esprit qui nous accompagne tout au long de notre vie. On associe la transe à un forme de conscience modifiée, mais l’on range souvent aussi l’état de sommeil parmi cette catégorie de « conscience modifiée ». Il est à noter que nous passons en moyenne un tiers de notre vie à dormir, donc en état de conscience modifiée. La transe somnambulique est un cas particulier ou le corps n’est plus bloqué par la « paralysie du sommeil », alors le corps en transe se met à bouger.

On dit, état de conscience « modifiée » par comparaison à l’état de conscience de veille classique qui est supposé être l’état général de référence. Parmi ces différents états de conscience modifiée on pourrait ranger aussi la Transe Méditative (quelque fois Transcendantale…), la Transe Médiumnique, la Transe Chamanique, la Transe Hypnotique ou encore la Transe Mystique, etc… Il s’avère que, si on additionne tous les différents types de transes, alors l’état de conscience classique pourrait bien être un état particulier, une forme de « transe éveillée parmi bien d’autres.

La transe dont je vais parler et que nous allons utiliser est en quelque sorte l’antichambre ou les premiers pas vers tous ces autres états. Sans nous en rendre compte en effet nous passons aussi beaucoup de temps en état de transe quotidienne, comme lorsque nous conduisons ou marchons intuitivement vers un lieu habituel et connu, et que nous arrivons à destination sans même nous en être rendu compte. C’est un état de présence et de réceptivité particulier, qui en lui même ne se manifeste pas par des comportements spectaculaires. C’est un état doux, léger dans lequel on peut garder sa présence consciente, et dont on garde la mémoire si l’on y porte l’attention pendant qu’elle se déroule.

Il s’agit en fait d’une sorte d’ouverture, de passage, de sas vers toutes les autres formes de transes plus « exceptionnelles » que l’on a cité plus haut. Le Corolaire c’est que si on n’y prête pas attention elle passe complètement inaperçue dans notre vie quotidienne. C’est pourquoi cette transe légère prend tout d’un coup un relief très différent lorsque le phénomène est utilisé dans un relation thérapeutique, car cette fois on y porte l’attention.

Dans le cas de l’hypnose, ni l’hypnothérapeute ni l’hypnotiseur de spectacle, dans des genres très différents, n’ont le pouvoir de créer la transe, comme un pouvoir qu’il leur appartiendrait en propre. En fait ils ne font qu’utiliser en conscience un phénomène qu’il dénude en le mettant à la lumière, et qui avec un peu de pratique est accessible à tous, puisqu’il existe latent en chacun de nous.

En ce qui nous concerne nous allons utiliser ce phénomène de transe, mais de la manière la plus simple possible dans son caractère le plus ordinaire possible et le plus accessible qui soit. En la laissant venir d’elle même, c’est à dire en la laissant se produire juste en affutant l’attention qu’on lui porte. Il ne s’agit donc plus d’hypnose à proprement parler, on ne cherche rien, on ne met pas d’intention de produire une transe, cela vient naturellement par le seul fait d’écouter les informations sensorielles du corps. Et l’on apprivoise cette transe, ses effets, son rôle, pour soi comme pour l’autre, simplement en y prêtant attention et en vivant le plus consciemment possible les différentes expérience qu’on en fera.

Matin  – Un exemple en supervision collective – Expérience de la descente dans le corps, description des sensations, expérience de la transe – Mise en pratique face à la situation problématique – Retours sur le vécu de chacun /Enseignement Puis, pratique par petits groupes (deux ou trois), chacun jouant un rôle différent par roulement (Patient – Thérapeute – Observateur), Chacun travail à partir d’un cas ou d’une problématique propre. Retours dans le petit groupe. Puis retours en grand groupe/Enseignement

Après midi  – Un exemple en supervision collective – Expérience du sorcier, ou comment ne pas avoir peur d’aller explorer là ou ça fait mal, là ou ça dérange, explorer l’inconfort – Retours sur le vécu de chacun /Enseignement Puis, pratique par petits groupes (deux ou trois), chacun jouant un rôle différent par roulement (Patient – Thérapeute – Observateur), Chacun travail à partir d’un cas ou d’une problématique propre . Retours dans le petit groupe. Puis retours en grand groupe/Enseignement

Deuxième journée

Psychothérapie Paris, Psychologie de la Bipolarité

Le Mental / Les murs de la prison / Les Formes-Pensées

La descente dans le corps met en rencontre avec le mental et ses formes pensées enkystées dans les symptômes du corps. Il arrive par exemple qu’en touchant un endroit de relâchement dans la transe qui débute, le mental se retrouve instantanément au rendez vous, faisant cesser l’accalmie avec des questions (« pourquoi, comment, j’ai peur que… ». C’est le fameux endroit ou cela ne sait pas, cela voudrait savoir (mentalement) et le mental s’agite à nouveau, s’affole, alors que cela rencontre justement un savoir non mental qui sait bien plus, mais sans mot, dans le corps directement. Et c’est justement là ou les mots se taisent que le mental jusque là dictatorial, peut faire alors l’expérience d’une humilité qui lui fait réapprendre à parler mais d’un endroit plus juste, plus aligné.

Apprendre à verbaliser le contact sensoriel pour se tenir a cette frontière du connu et de l’inconnu la frontière du « je sais pas ». Apprentissage de la vulnérabilité en expérimentant l’endroit ou le mental conquérant et volontaire ne contrôle plus, c’est à dire ne sait plus. D’où le relais donné à l’intuition du corps et de son inconscient qui en sait bien plus long que le mental sur un mode non verbal, mais énergétique et physique. Le mental devra apprendre l’humilité de se laisser au moins momentanément destitué de son piédestal dictatorial pour redevenir un outils au service de l’information intime et de l’éveil de conscience qui s’en suit.

Matin – Un exemple en supervision collective – le mur du mental dans le corps, dans son expression énergétique, chaleur, picotement, brulures, coupures, nœuds, douleurs, tous ses symptômes , écoute des changements subtiles et des réactions mentales – Retours sur le vécu de chacun /Enseignement Puis, pratique par petits groupes (deux ou trois), chacun jouant un rôle différent par roulement (Patient – Thérapeute – Observateur), Chacun travail à partir d’un cas ou d’une problématique propre. Retours dans le petit groupe. Puis retours en grand groupe/Enseignement

Après midi – Un exemple en supervision collective – « je sais, je sais pas », « j’aimerai comprendre », « j’ai peur que… »), travail de métaphorisation au bords de ce gouffre, du vide vers un potentiel créateur  – Retours sur le vécu de chacun /Enseignement. Puis, pratique par petits groupes (deux ou trois), chacun jouant un rôle différent par roulement (Patient – Thérapeute – Observateur), Chacun travail à partir d’un cas ou d’une problématique propre. Retours dans le petit groupe. Puis retours en grand groupe/Enseignement

Troisième Journée

Pascal Acklin Mehri Résonances Corporelles Intuitives

Métaphorisation et Visualisations

Rencontre du mental avec l’imaginaire de l’inconscient du corps.

Terre de fixation des paradoxe mentaux (conflits) le symptôme est la forme que le corps donne aux informations. Le pont entre les informations du corps et la conscience, sera une verbalisation métaphorique, au gré des images qui se forment à l’esprit, celles qui s’improvise et qui se découvre au fur et à mesure que l’on rentre dans l’écoute du corps. La mise en forme consciente se fera par un mental plus humble, celui qui tâtonne dans l’inconnu justement à coup de métaphore. L’inconscient et l’imaginaire se mêlent de la partie en formant des images, comme une sorte de rêve éveillé qui guident chacun dans l’expérience de son processus évolutif. La description des sens, affects, et événements redonnent au mental sa bonne place de créateur du dévoilement de ce processus en cours de découverte. C’est un mental alors revitalisé et très différent du mental enfermé dans ce qu’il tient pour vrai, ce qu’il croit savoir sur lui même et dans lequel il tourne en rond comme un rat dans sa cage. Cela redevient un mental vivant qui est étroitement associées aux images vivantes que nous propose l’inconscient créateur.

Matin – Un exemple en supervision collective – Allers retours entre sensations, expression des sensations, visualisation et narration de ce qui se passe dans l’imaginaire visuel- Utilisation des balances pour expérimenter les dualités conflictuelles – Retours sur le vécu de chacun /Enseignement Puis, pratique par petits groupes (deux ou trois), chacun jouant un rôle différent par roulement (Patient – Thérapeute – Observateur). Retours dans le petit groupe. Puis retours en grand groupe/Enseignement

Après midi – Un exemple en supervision collective – Synthèse de ce qui a été intégré sur les trois jours – Retours sur le vécu de chacun – Enseignement Puis, pratique par petits groupes (deux ou trois), chacun jouant un rôle différent par roulement (Patient – Thérapeute – Observateur). Retours dans le petit groupe. Puis retours en grand groupe/Enseignement

Résonances Corporelles Intuitives

Spiritualité

Traversant le plan de ces trois journées, et omniprésent comme champ soutenant toute cette expérience et pratique thérapeutique, se trouve une conception spirituelle qui rétabli sans cesse l’individu et son corps dans le continuum d’un champ d’interaction collectif qui dépasse les limites apparentes du corps et qui nous rend capable, pour peux qu’on y prête de l’attention, de ressentir dans le corps une information qui nous uni aux autres dans une expérience commune, une expérience qui nous rassemble dans un champ-lisière où dialogue en permanence ce qui nous sépare et nous réuni à la fois.

Si vous souhaitez vous engager pour ces trois jours de formation, appelez moi au 06.22.26.19.07

ou par mail acklin_mehri@yahoo.fr

a bientôt…

Les Etats de la Conscience…

Psychothérapie Paris, Psychologie de la Conscience, éveil et évolution de conscience
Pascal Acklin Mehri Psychologue Paris, les différents états de la conscience

La plupart du temps on parle de conscience en faisant référence à l’état de conscience classique, celui dans lequel nous sommes pensons nous la majeure partie de notre existence. En bref, cet état est celui qui constitue la conscience de nous-même et de notre réalité quotidienne. Cet état de la conscience du quotidien inclus le mental du « je pense donc je suis » et donc aussi toutes les identifications par lesquelles les humains se définissent eux-même et se représentent la réalité autour d’eux. Cet état de conscience est par défaut considéré comme principal, et on défini par rapport à lui tous les autres états que l’esprit humain est capable de répertorier. Du coup habituellement on parle d’état de conscience altérés, modifiés ou alternatifs dans le meilleurs des cas. Alors allons y, essayons de repertorier un certain nombre de ces états alternatifs à la conscience « classique »…

Ainsi par exemple, on défini l’in-conscience par opposition à l’état de conscience. L’inconscience (qui est supposé ne pas contenir de conscience) contient le sommeil, le K.O et le coma. Pendant longtemps l’inconscience ne présentait pas d’intéret, il n’était pas supposé s’y passer quoi que ce soi d’important. Pourtant, rien que par le sommeil, nous passerions en moyenne un tiers de notre temps de vie en état d’inconscience. Et déjà là notre intuition s’éveille à l’étrangetée de la nécéssité d’un temps aussi longt d’inconscience dans la vie d’un humain. Et lors du sommeil en fait, se passe au moins un phénomene notable dont nous pouvons être conscient aprés coup, c’est le rêve. On peut rajouter à cela qu’un nombre croissant de personnes relatent la possibilité de devenir conscient pendant le déroulement même de leur rêve, ce qui amène ces personnes à pouvoir agir et réagir en « live » dans leur rêve, on appelle cela le rêve lucide. Ensuite, il y a beaucoup d’expériences d’états de conscience dits « paranormaux » qui sont décrit aussi lors de coma, ou supposément il ne devrait rien se passer puisqu’on est inconscient. Les expériences les plus étonnantes se passent dans des états de « sans » conscience » extremes, puisqu’elles arrivent dans certains cas de mort clinique, les NDE (« near death expérience » ou en français « expérience de mort imminente« ). De nombreux cas ont été répertoriés, ou la personne en pleine « inconscience » se découvre la capacité de penser, et de percevoir l’environnement extérieur, de sortir de son corps et de visiter des lieux proches ou trés éloignés, et même de communiquer de maniére non verbale avec des proches ou des soignants. Ce n’est absolument pas un délire sorti du cerveau fiévreux de quelques rares personnes sonnées par la maladie ou les drogues. Aujourd’hui, de très nombreux cas sont sérieusement documentés à partir de l’expérience de patient(e)s, de médecins, infirmiers (éres) et ré-animanteurs (trices) etc.., partout dans le monde.

L’inconscience n’est donc pas un simple bloc de non-conscience mais est tout à fait accessible à des formes de conscience qui nous révèlent autre chose, d’autres expériences que celles liées uniquement à la continuité d’une perception plus classique de la réalité. Et puisque l’on ouvre le champs des formes de conscience « parallèle », ce qui est appelé le paranormal (là encore par définition à ce qui est d’emblée supposé être normal et principal), inclus de nombreuses formes de perception de facette de la réalité qui échappent, c’est à dire sont non-conscientes pour la plupart des personnes. Et que l’on y croit ou pas combien d’entre nous ont au moins une anectode de vie ou ils on été bluffés par un de ces phénoménes « inexplicables » dont la liste est interminable? Médiumnité, réves prémonitoires, communication animale etc.., ici, le terme paranormal est lui aussi à ranger aux cotés de toutes les expériences conscientes autres que celle de la réalité consensuelle et qui sont donc aussi habituellement considérés (voir déconsidérés) comme des états modifiés, altérés ou para c’est à dire minoritaires et divergents par rapport à la norme.

Et si on poursuit la liste, il s’avèrent que les états psychiques parallèles à l’état de conscience classique n’en finissent plus de montrer leurs omniprésences dans toute l’histoire de l’humanité et de tout un chacun. La transe par exemple est une des caractéristiques de ses états parallèles. La transe est perceptible de l’extérieur comme une sorte d’état de présence/absence, à la fois là et pas là, moins conscient de certaines choses de la réalités sociale et matérielle générale, mais aussi souvent plus présent (plus conscient donc) à d’autres réalités habituellement moins perceptibles (donc moins conscientes) pour les autres. Il faut savoir qu’en fait, nous sommes souvent et quotidiennement en état de transe sans même nous en apercevoir, c’est ce qui fait que nous pouvons par exemple mener des actions complexes comme rentrer à pied ou en voiture d’un lieux à un autre sans même nous apercevoir comment nous avons fait, sans des fois même nous souvenir que nous l’avons fait. Si on y fait pas attention, ces états de transe passent facilement à la trappe c’est dire qu’ils ne sont pas repérés par la conscience classique. Et du coup, sans nous en apercevoir nous passons en fait beaucoup de temps en état de transe. Selon la manière dont on l’expérimente, l’expérience de la transe a entraîné historiquement le dévelopement d’un très grand nombre de référentiels qui mènent à des ouvertures infinies sur la nature de la réalité. Cette réalité qui de plus en plus clairement, est infiniment plus large que la seule référence à la conscience normale de la réalité classique. Ainsi on pourrait parler de la transe hypnotique, de la transe somnambulique, de la transe médiumnique, de la transe chamanique (l’histoire des chamanes étant liée partout dans le monde au développement de tous les groupes humains), et enfin de la transe extatique des mystiques de toutes époques et toutes cultures… 

Noter que depuis tout à l’heure nous parlons plus clairement de la conscience comme d’un état de présence, et dans ce sens l’on peut s’éveiller à des état de conscience, donc de présence, très variés, par l’expérimentation et l’augmentation de l’attention que l’on porte à ces états. Que ce soient les rêves, la transe ou simplement votre respiration, le simple fait de prêter attention, en fait, fait évoluer votre état de conscience, donc votre état de présence. C’est toute l’idée des mouvements mindfullness (pleine conscience). Le terme de pleine conscience implique de fait que l’état classique de conscience, de la vie de tous les jours, n’est qu’un état de conscience partiel souvent finalement trés peu conscient. C’est ce que l’on constate automatiquement dés que l’on prend le temps de faire plus attention à ce qui se passe en soi-même dans chacune de nos actions. A partir de là on arrive naturellement à la méditation qui est un art millénaire impliquant des états de conscience sur des états internes qui peuvent amener, à certains niveaux de pratique, jusqu’à des expérience de transcendance. Enfin, si l’on parle de transcendance et de spiritualité que dire des états de consciences particuliers dans lesquels on peut entrer gràce à l’usage de drogues dites psychédeliques (LSD, mescaline, psylocibine, hayawaska etc..) ou aussi certaines techniques de respiration comme la respiration holotropique, qui ouvrent là encore à une perception radicalement différente de la réalité.

Il existe donc un monde de niveaux de conscience bien plus foisonnant et important que ce que la conscience classique veut bien se faire croire. Et là, nous n’avons même pas parler de l’inconscient freudien qui nous accompagne tout le temps endormi ou pas. L’inconscient à ce titre est particulièrement intéressant car il pose dors et déjà que la conscience classique (celle du mental) n’est que la partie visible d’un iceberg dont la partie non-consciente est autrement plus large et conditionne notre existence bien plus puissamment que les raisons conscientes que nous nous donnons pour justifier que c’est bien nous qui décidons « consciemment » de nos actes. Et là encore, on peut augmenter sa conscience de ses états non-conscients en y prettant tout simplement plus attention (travail thérapeutique par exemple..). 

Ainsi la conscience classique, même si elle part d’une représentation trés limité de la réalité, a tout de même la particularité de pouvoir étendre son champs de perception au fur et à mesure qu’elle se prette attention à elle-même. Et dans mon propre chemin d’exploration (travail sur l’inconscient, le rêve, la transe, l’hypnose, la méditation, le chamanisme, la spiritualité et le « paranormal »…) il est clair que plus j’avance et plus je suis conscient de l’infini de ce qui ne m’est pas saisissable. Il tombe alors objectivement sous le sens que ce que nous résumons habituellement dans le terme de conscience n’est en fait que le petit bout de la lorgnette. Il en découle naturellement qu’à la place d’une conception simpliste qui pense que le reste est anecdotique, anormal, altéré, ou voir même n’existe que dans l’esprit des fous et des farfelus, il serait plus vraissemblable d’arréter de faire de ce mental classique le centre de référence, et de comprendre plutôt toute cette infinité d’états de conscience comme différents états, de nature complémentaire, faisant partie d’un tout plus global. Une sorte de conscience universelle globale qui englobe toutes les formes de conscience, d’inconscience et de non-conscience.

Dit-on du chien ou de la chauve-souris qu’ils ont une vision altérée de la réalité parce-qu’ils percoivent et intégrent les ultra-sons? doit on considérer que les infra-rouges ou les ultra-violet sont une partie mineure de la réalité car on est pas outillé pour les voir directement tout comme la gamme des ondes radio, télé et téléphone qui resteraient invisible sans appareillage spécifique? Il semble moins présomptueux et plus vraisemblable de considérer que c’est la part visible et conscientisable par l’humain qui est minoritaire au vu de tout ce qu’il n’est pas en mesure de percevoir de la réalité et qui est infiniment plus vaste que ce à quoi tout à chacun résume son quotidien. Et même si l’on ne restait que sur un point de vue purement scientifique, chaque jour apporte aujourd’hui son lot de modestie et d’humilité. Loin des jeunes années de l’ére industrielle on l’on croyait encore prétentieusement que l’humanité pourrait se rendre maître et posesseur de la nature, on sait de mieux en mieux, plus on découvre, que l’on en sait peu par rapport à l’infinité de tout ce que l’on ne sait pas.

Il existe donc des dimensions multiples de la conscience ou aucune n’a la suprématie sur les autres et qui font parties d’un tout infini que l’on pourrait appeler Conscience avec un grand C, et qui les englobe toutes. Et il n’y a donc pas selon moi d’états modifiés, altérés ou anormaux, mais une multitude d’états qui coexistent en parfaite harmonie et parfaite continuité chez l’être humain. Et il est possible de passer d’un état à l’autre en acceptant d’y pretter attention et de s’autoriser une exploration sans jugement de ces bouts de perception alternatifs qui sont alors autant de possiblité d’exploration de parties inconnues de nous-même. En thérapie, faire appel à l’exploration par le rêve, l’hypnose ou autres, est une manière de faire appel à toutes ses dimensions de nous-même au service de l’évolution possible de chacun au-delà des blocages apparents de l’être humain. Or ces blocages sont souvent, justement lié à un état figé des représentations limitées du mental conscient. Par ce texte j’éspère avoir contribué à faire évoluer une vision souvent restreinte de la conscience, dont les croyances souvent totalitaires sur la nature de notre réalité et de nous-même font notre prison de tous les jours…

P.A.M

A quoi sert la Sidération ?

Psychologue Psychothérapeute Paris, Pascal Acklin Mehri. Sortir de la sidération, sortir de la confusion.

La sidération impact profondément le fonctionnement psychique. Il y a comme un blanc, une suspension, une absence, dans le fonctionnement de la personne qui ne peut d’ailleurs pas en parler ou penser ce qui lui arrive jusqu’à ce qu’elle prenne conscience que cela lui arrive. Et le fait de ne pouvoir ni vraiment en parler ni vraiment penser ce phénomène revient pour l’esprit humain a le faire « inexister ». Ainsi la situation de sidération retourne périodiquement dans les limbes du refoulement car on ne sait tout simplement pas quoi en faire. Si la personne commence à prendre conscience du phénomène et prend le temps de connecter ce qu’elle ressent à ce moment là, alors elle peut ressentir aprés avoir dépasser l’apparente absence de sensation, que son corps est comme figé, tétanisé, quelque fois engourdi ou comme dans du coton, et d’autres fois comme si la personne toute entiére était hors de son corps. Ce qui se traduit dans tous les cas par une incapacité à réagir à une situation ou un type de situation.

La sidération, le plus souvent, se produit alors que nous sommes face à une situation traumatique. Puis, suite à ce trauma, la sidération peut être re-vécu même lorsque l’on est face à une situation apparemment anodine, mais qui reactive le souvenir inconscient d’un trauma du passé. Une situation est traumatique lorsque l’organisme de la personne n’est pas en mesure d’intégrer, c’est à dire de métaboliser dans son corps et sa psyché, le brusque et soudain afflux d’informations sensorielles et psychiques qui fait irruption de maniére totalement inhabituelle au moment des faits. On pense facilement, en terme de traumas, aux agressions, abus sexuels, viols, attentats, évênements de guerres, accidents violents etc. Mais en fait, peuvent-être aussi traumatisants une autre catégorie d’évenements cette fois plus diffus et d’exposition quotidienne, souvent plus silencieux aussi, comme peuvent l’être pour un enfant par exemple, l’exposition aux non-dits, aux silences chargés de secrets et autres interdits, présents en sourdine dans une famille ou un groupe social. Il est clair, que selon la maniére dont l’histoire parentale ou familliale s’organise autour d’eux, certains non-dit, tabous et interdits possédent un puissant potentiel d’injonction paradoxale.

Il faut préciser qu’une injonction paradoxale opére lorsque l’on fait face à un emmêlement d’informations verbales, sensorielles et représentationnelles qui place la personne face à des choix contradictoires qui lui deviennent alors impossible à faire. Typiquement, dans le cas d’agressions, le cerveau animal archaïque qui gouverne nos pulsions nous pousse à des comportements qui oscillent entre deux extrêmes, fuir ou attaquer. L’état de stress vécu alors par le corps humain lui sert à rendre possible cette fuite ou cette attaque. Se soumettre peut aussi etre un comportement possible et viable lorsqu’il permet de faire cesser l’agression et donc de relacher ainsi le stress. Mais que se passe t-il lorsqu’aucunes de ces options ne semblent possibles ou tout simplement viables ? Un enfant battu par ses parents ou soumis à de puissants tabous ou non-dits ne peut ni fuir ni attaquer du fait de sa situation de faiblesse et de dépendance affective et matérielle, voilà un type d’injonction paradoxale. D’une maniére ou d’une autre si je lutte je perds, si je fuis je perds, et me soumettre ne sera pas suffisant. Quoi qu’il fasse, le vécu de l’enfant est qu’il n’y a pas d’issues possibles. Une prise d’hotages ou un viol peuvent entrainer le même type de vécu paradoxal, lorsque quoi que je fasse, mon esprit ne perçoit aucunes issues viables. Je subis alors un état de stress interne profond qui ne peut aboutir vers aucun choix libérateur possible et aucune libération de cette accumulation d’énergie interne. Quellle que soit la menace, réelle apparente ou même quelque fois subjective, l’esprit réagit comme si il n’y avait plus aucune option alors que le corps continue instinctivement, dans un stress à durée indéterminée, à se préparer à une éventuelle solution. Une telle contradiction interne est d’une violence insoutenable pour l’organisme humain…

La Sidération, pour ces cas extrêmes est alors le choix ultime de l’inconscient, la dernière porte de sortie. Je ne peux pas fuir, je ne peux pas attaquer, mais je ne peux en quelque sorte que disparaitre et me déconnecter de tout ou partie de mes ressentis liés à l’évênement ou à la situation. Il ne me reste pas d’autre choix que de rester dans un espèce d’entre-deux, une sorte de position de standby, un gel sur place que l’on appelle la sidération. L’énergie du stress est, elle aussi, gélée, contenue et refoulée profondément dans la mémoire inconsciente du corps, en même temps que les sensations et les souvenirs auxquels ils sont rattachés. La personne devient étrangère, absente, amorphe. Il y a même certaines situations d’agression ou de viol où l’on peut croire que la personne est consentente car elle semble se laisser faire, ne pas se défendre, alors qu’elle est en fait en état de sidération, incapable de réagir.

L’inconscient étant en quelque sorte intemporel, la sidération permet de « faire passer » en s’absentant psychiquement hors le temps, si l’on peut dire, en attendant que les conditions évoluent sufisamment pour que je puisse enfin de nouveau faire un choix. La sidération est une sorte de mise en attente globale de la psyché et de l’organisme, qui fige l’instant traumatique et le refoule dans l’inconscient jusqu’a ce qu’une nouvelle maturité psychique permette peut-être plus tard, à la personne, d’en reprendre conscience avec l’opportunité d’essayer d’en sortir enfin. Le probleme étant que ce « plus tard » peut-être plus ou moins lointain et en attendant, faute de mieux, bien aprés le traumatisme lui-même, l’individu peut continuer à vivre, grandir et organiser sa vie, sans le savoir, autour de ce qui est désormais refoulé et profondément figé en lui. Quelque fois le phénomène est partiel, je me souviens des évènements, je peux même les nommer mais n’y sont plus connectées ni l’énergie ni les émotions.

Dans le cas des non-dits familiaux c’est le même processus sauf que l’injonction paradoxale intervient dans le fait de ressentir l’existence du trauma famillial mais avec l’obligation de ne pas en parler, de l’oublier et de faire comme si cela n’existait pas. Faire de ce que l’on ressent avec justesse, même confusément (surtout enfant), quelque chose qui ne doit pas exister ou être révéler, peut tout a fait entraîner une forme de sidération. Car, ce qui est figé pourra être enfoui ce qui permettra de vivre tant bien que mal dans ce climat famillial déléthère, malgré l’injonction paradoxal et son trauma sous-jacent.

Comment faire pour sortir de la Sidération ?

Pour sorti de la sidération il faut d’abord en prendre conscience bien-sûr, puis il faut accepter, avec le bon accompagnement, d’y re-rentrer. Y retourner volontairement se fait pas à pas et de maniére sensorielle en décrivant verbalement ce que l’on traverse pour le ré-aprivoiser progressivement. Ceci est délicat et se fait rarement en une seulle fois, car par essence cela implique de ressentir l’état et les conséquences d’un état traumatisant qu’on a pas pu digérer la premiére fois. Mais, par allers-retours progressifs dans cet état de sidération, la verbalisation des sensations dans le corps permet justement une remise en mouvement de la psyché, puis de la pensée. Comme le stress du corps a lui aussi été figé et bloqué à l’intérieur, la libération progréssive des émotions permet aussi la libération des énergies figées. Le cas échéant, les souvenirs éventuellements refoulées finissent eux aussi par remonter à la surface.

La sortie de la sidération entraîne le plus souvent l’entrée dans un autre phénomène plus ou moins intense: la confusion. Cette confusion est tout a fait normale puisque sortir de la sidération, s’est remettre en question et en mouvement une partie de son identité qui de manière invisible (inconsciente) c’était organisée autour de la sidération. Il s’agit quelque fois d’un profond remaniement des repéres sur lesquels on croyait fonctionner, d’où ce passage nécessaire de la confusion. Et tout comme la sidération, il va aussi falloir de la même manière, traverser et verbaliser sensoriellement (dans le corps) toutes les sensations liées à la confusion, pour pouvoir l’apprivoiser. En même temps que l’on traverse la confusion, et si le trauma et la sidération étaient liées à l’histoire familliale, alors remontent les questions et autres souvenirs restés jusque-là refoulé(e)s et sans réponses. Les questions s’accompagnent d’une liberation des ressentis et énergies émotionnelles associé(e)s. Au sortir de la confusion certains passages-à-l’acte, comme confronter sa famille ou ses agresseurs, semblent alors s’imposer comme la continuité logique de la sortie de sidération, et donc comme la possibilité enfin renouvellée de pouvoir agir de nouveau. Mais contrairement à ce que notre mental peut croire, se ne sont pas tant les réponses aux questions, que le fait de pouvoir enfin les poser et ainsi s’autoriser à ressentir toutes les émotions associées (qui se libérent en même temps avec ou sans les réponses), qui sont le signe d’un processus de libération en cours et donc d’une sortie de la sidération. Les réponses aux questions si elles adviennent ne sont que la cerise sur le gâteau…

P.A.M

What about Psychic Paralysis?

Psychologist Psychotherapist Paris, Pascal Acklin Mehri. Get out of psychic paralysis, get out of confusion.

Psychic paralysis has a profound impact on psychic functioning. There is like a blank, a suspension, an absence, in the functioning of the person who can not talk about it or think what happens to him until he realizes that it has happened to him. And the fact that we can’t really talk about it or really think about it, is for the human mind a way to make it kind of disappear. Thus, the event which has caused the psychic paralysis returns periodically to the limbo of unconscious suppression because we simply do not know what to do with it. If the person begins to become aware of the phenomenon and takes the time to self connect what he feels at that moment, then he may feel, (after having overcome the apparent absence of sensation), that his body is frozen, paralysed, sometimes numb, or like if he were made of cotton. And other times as if the whole person was out of his body. This, in all cases, results of what is happening in your body when you are facing an inability to respond in front of a drastic situation or type of situation.

Psychic paralysis, more often than not, occurs when we are dealing with a traumatic situation. Then, following this trauma, the phenomena can be re-lived even when faced with a situation apparently innocuous, but which reactivates the unconscious memory of a trauma of the past. A situation is traumatic when the person’s body is not able to integrate, to metabolize in his body and his psyche, the sudden influx of sensory and psychic information that bursts in a way totally unusual at the time of the event. It is easy to understand the possibility of a trauma in case of assaults, sexual abuse, rape, violent attacks, events of wars,  accidents etc. But in fact, there is another category of events, some times much less obvious, on a daily basis of exposure, as can be for a child, for example, the exposure to the unspoken, silent secrets charged with prohibitions or taboos, which can be as strongly omnipresent than they are strongly muted in a family or into a social group. It is clear that, depending on how the parental or family history is organized around them, some secrets or taboos have a powerful potential of a paradoxical injunction.

It should be pointed out that a paradoxical injunction operates when one faces an entanglement of verbal, sensory and representational information that places the person in front of contradictory choices that then become impossible to make. Typically, in the case of aggressions, the archaic animal brain that governs our impulses pushes us to behaviours that oscillate between two extremes, fleeing or attacking. The flow of stress experienced then by the human body serves to make this flight or attack possible. Submitting can also be a possible and viable behaviour when it helps to stop the aggression and thus relieve stress. But what happens when none of these options seems possible or simply viable? A child beaten by his parents or subjected to powerful taboos or unspoken secrets can neither flee nor attack because of his situation of weakness and emotional and material dependence. This is a type of paradoxical injunction. One way or another if I struggle I lose, if I flee I lose, and submitting will not be enough. Whatever he does, the child’s experience is that there are no possible viable outcomes. Rape or situation of hostage-taking can lead to the same kind of paradoxical experience when no matter what I do, my mind sees no viable outcomes. I then suffer a state of deep internal stress that can lead to no possible liberating choice and no release of this internal energy build-up. Whatever the threat, apparent, real or even sometimes subjective, the mind reacts as if there are no more options while the body instinctively continues, in a continuous flow of stress, to prepare for an impossible solution. Such internal contradiction is unbearable violence for the human body…

Psychic paralysis, for these extreme cases, is then the ultimate choice of the unconscious, the last way out. I can’t run away, I can’t attack, but I can kind of disappear by disconnecting from all or part of my feelings related to this traumatic situation. I have no choice but to stay in a kind of in-between, a kind of standby position, an on-site frost called psychic paralysis. The energy of stress is also frozen, contained and repressed deep into the unconscious memory of the body, along with the sensations and memories to which they are attached. The person becomes foreign, absent, amorphous. There are even certain situations of assault or rape where one can believe by watching the scene from the outside that the person is willing, because he or she seems to let himself be done, not defending himself, not fighting back, when in fact he or she is in a state of astonishment, completely stunned, unable to react.

The unconscious, being somewhat timeless, the psychic paralysis allows you to go through the traumatic event by taking you psychically away, like out of time so to speak, while waiting for the conditions to evolve sufficiently so that you’ll be able finally to make a choice again. Psychic paralysis is a kind of global « standby » of the psyche and the organism, which freezes the traumatic moment and pushes it back into the unconscious until a new psychic maturity may later allow the person to resume it, to become more aware of it, with a new opportunity to try to get out of it at last. The problem is that this « later » may be more or less distant and in the meantime, long after the trauma itself, the person can continue to live, grow and organize his life, without knowing it, around what is now repressed and deeply frozen in him. Sometimes the phenomenon is partial, I remember the events, I can even name them but they are no longer connected to either energy nor emotions.

In the case of the family secrets, it is the same process except that the paradoxical injunction intervenes when the feeling of the existence of a family trauma encounter the obligation to not talk about it, to forget it and to pretend that it does not exist. This peculiar paradoxical injunction can possibly lead to a form of psychic paralysis. For what is frozen can be buried which will allow the child to survive despite the paradoxical injunction and its underlying trauma.

How do I get out of psychic paralysis?

To get out of this « madness » we must first become aware of it, then we must accept, with the right accompaniment, to re-enter it. To return into it voluntarily must be done step by step on a sensory way by verbally describing what one is going through in order to gradually re-order it. This is delicate and rarely done because, in essence, it involves feeling the condition and consequences of a traumatic state that has not been digested the first time. But, by gradual going back and forth in this state of psychic paralysis, the verbalization of sensations in the body allows precisely a new movement of the psyche and then a renewed capacity of thinking the past traumatic events. As the stress of the body has also been frozen and blocked inside, the progressing release of emotions also allows the release of frozen energies. If so, any repressed memories may also come to the surface.

The exit from psychic paralysis most often leads to the entry into another phenomenon more or less intense: confusion. This confusion is quite normal since, to come out of this « frozen » situation, is moving a part of your identity that invisibly (unconsciously) was organized around the psychic paralysis. Sometimes it is a profound overhaul of some of the foundations on which we thought we were built, hence the necessary passage of confusion. And just like psychic paralysis, it will also be necessary by the same way, to cross and to verbalize all the sensations related to the confusion, to be able to travel through it. At the same time as we go through the confusion, and if trauma and psychic paralysis were related to family history, then the memories and questions connected that have been repressed and unanswered can be traced. The new questions are accompanied by a liberation of the feelings and emotional energies associated. At the end of the confusion, certain passages-to-act, such as confronting one’s family or its aggressors, seem to impose themselves as the logical continuity of the exit from psychic paralysis, and thus as the possibility finally renewed to be able to react again. But contrary to what our mind may believe, it is not so much the answers to the questions, rather the fact of finally being able to ask them and thus allow ourselves to feel all the associated emotions (which are released at the same time with or without the answers), which are a sign of an ongoing liberation process and thus an exit from stupor. The answers to questions if they happen are just the icing on the cake…

P.A.M.

Le Dégoût! Comment faire avec? Chapitre III ( y compris le dégoût de Soi…)

 

Psychothérapie du Dégoût, Psychothérapie de la Culpabilité, Psychothérapie de la Dépression, Psychothérapie de l'Angoisse.
Pascal Acklin Mehri, Psychologue Psychothérapie Paris

 Le dégoût, comment faire pour l’apprivoiser?(Chap III)

Maintenant que vous avez lu les deux premiers chapitres (le Dégoût, à quoi ça sert?), vous êtes plus au clair avec l’intérêt qu’il peut y avoir à prêter un peu plus attention à vos ressentis de dégoût lorsqu’ils émergent à l’intérieur de vous. Parce qu’il s’agit d’un phénomène universel qui vient vous informer en profondeur sur un processus naturel capital qui va vous guider vers une plus grande connaissance, une plus grande conscience de vous-même et de vos besoins authentiques. Reste à savoir maintenant comment faire pour y prêter attention, et pour apprivoiser la sensation corporelle du dégoût, alors même qu’elle est en général, au début, plutôt désagréable, très désagréable voire  franchement insupportable…

1) Prêtez attention en toute sécurité en écoutant ce dont vous avez besoin comme conditions pour l’apprivoiser et le traverser dans les meilleures conditions possibles…

J’ai dores et déjà développé certains aspects de la méthodologie à suivre au Chapitre III de la question de l’Angoisse et Chapitre III de la question de la Culpabilité. Et de la même manière pour le dégoût, l’accueil se fait dans le corps une fois que l’on s’est placé(e) dans une situation suffisante de confort et de sécurité, avec dans le meilleurs des cas un accompagnant, sinon sans. Il suffit alors de se laisser traverser en portant la meilleure attention possible à chaque bribe de sensation, et le voyage commence. Et que se soit désagréable ou agréable, chaque événement sensoriel même le plus en apparence contradictoire, fait partie du voyage. Respecter vos rythmes personnels, si c’est trop insupportable, prenez un temps, une pause, acceptez que les décrochages, quelles que soient leurs formes (y compris toutes les interventions du mental qui cherche en général à vous divertir du pur ressenti en les interprétant ou en les jugeant constamment…). Tout ce qui vous arrive est OK, même de ne pas y arriver, faites pause et retournez-y plus tard dans ce cas. Apprivoiser veut dire « se rapprocher par aller-retour, par réduction progressive de la distance avec vos émotions les plus intenses ». De toute façon la répétition est une clé que vous pouvez soit décider volontairement, mais dans les meilleures conditions possibles, soit être condamné à subir avec toutes les répétitions intempestives de ces états désagréables, et ceci souvent dans les situations les moins propices, telles que vous aviez l’habitude de les vivre jusqu’à présent.  

Progressivement par l’augmentation de la durée de l’état d’attention consciente portée aux sensations corporelles (sans interprétations), cela peut suffire, quelque fois presque « magiquement », à en traverser les effets, comme on traverse une tempête. Ceci pour aller vers quelque chose de beaucoup plus calme par la suite, un lieu intérieur de plus grande sécurité avec la part de soulagement qui va avec. Comme je l’ai déjà dit, il pourra aussi être nécessaire de faire plusieurs traversées pour que les bénéfices s’installent plus durablement, mais vous verrez qu’à chaque fois vous devenez comme un jeune marin, toujours plus habile à la manoeuvre. Il est d’ailleurs intéressant de constater qu’accueillir ses émotions et les traverser ou se laisser traverser par elles est un processus qui renforce considérablement la confiance et l’estime de soi.

2) Prenez le temps de décrire le plus précisément possible ce que vous êtes en train de vivre dans votre corps et vos émotions, mettez une forme à vos sensations…

Dans ce processus d’écoute de Soi, il va être très intéressant, en même temps, de décrire ce qui se passe, pendant la durée d’entrée en contact attentif avec vos sensations corporelles, que ce soit par l’écrit ou par la parole, ou tout mode d’expression (dessin, musique…). Cela vous aidera à maintenir votre attention et à mettre des mots ou des formes sur ce que d’habitude vous subissiez sans jamais, jusque-là, avoir vraiment pris le temps de l’explorer. Chaque description, chaque métaphore ou mise en forme vous aide à reprendre un peu de maîtrise de ce qui se passe. Un peu comme si, au début pour commencer, vous mettiez enfin un drap qui lui donne forme, à cet invisible fantôme qui vous terrorisait. Désormais, il se peut qu’il vous fasse pour l’instant toujours peur, mais vous commencez à le localiser  et le « voir » plus clairement, et cela change quelque chose…

Pour la partie description verbale, comme je le pratique en thérapie, il s’agit en gros de trouver des images verbales (métaphores) qui permettent de mieux décrire donc d’apprivoiser le phénomène et de le partager avec quelqu’un. Par exemple, dans le cas du dégoût, si je ressens de la nausée, je ne m’arrête pas là, et cela peut devenir: « C’est comme si quelque chose restait bloqué dans ma poitrine ou dans ma gorge, quelque chose qui voudrait sortir et qui pousse dans toutes les directions de ma gorge ». Plus on y passe de temps et plus cela peut devenir plus clair, plus précis, laissez vous conduire par les mots qui vous viennent, par exemple: « C’est comme s’il s’agissait d’un gaz opaque dense et lourd, qui me pèse, c’est très désagréable, pas douloureux mais très gênant… »; et puis un peu plus loin, l’attention suivant l’évolution des sensations, la description devient encore plus claire: « Cela devient plus chaud, ça pousse avec un gout âcre et acide, je sens que cela me donne envie de vomir.. »; et puis encore un peu plus loin « Je ressens de la colère, et de l’impuissance, comme un blocage, une membrane, dans ma gorge, qui empêche que cela sorte… ». Notez qu’à chaque instant il peut y avoir des « va et vient » comme des formes de rapprochement ou d’éloignement avec les sensations ou émotions, ce n’est pas grave, c’est normal, votre organisme, votre psyché apprivoise par allers-retours… 

3) Où l’on peut passer des mots aux images, et des images à l’imaginaire inconscient…

Expérimentez par vous même, laissez vous un peu surprendre et voyez où cela vous mène. Et quand vous en êtes là de votre processus d’écoute, pour passer de la métaphore verbale aux images, il n’y a qu’un pas… C’est pourquoi maintenant nous allons développer ici un aspect complémentaire de tout ce processus d’écoute,  qui concerne le travail sur les représentations imaginaires en liens avec les sensations corporelles. Ces représentations imaginaires sont des productions de l’inconscient qui vous aident, si vous acceptez de vous laisser surprendre et guider par elle, à organiser et métaboliser, vers des possibilités de solutions, tous les processus corporels énergétiques et émotionnels par lesquels vous allez accepter de vous laisser traverser. Ce ne sera pas forcément le cas pour tout le monde, mais les images mentales qui vous viennent dans de tels moments peuvent devenir un formidable atout si vous ne forcez rien et que vous les laissez vivre et évoluer d’elles-mêmes. Par exemple, souvent quand la personne en face de moi est déjà dans le processus, je lui demande de laisser venir dans son imaginaire les images qui pourraient le mieux correspondre a ce dont elle à besoin au vu de ce qu’elle vient de me décrire de ce qui se passe dans son corps.

Si nous reprenons l’exemple lié au dégoût de tout à l’heure, au moment où le besoin de vomir se fait plus fort, cela pourrait donner par exemple :  » Je me vois en train de vomir toutes mes tripes, sur la table de repas familial, sur le pied de mon boss ou sur mon lieu de travail… ». Ici aucune image même la plus irrationnelle n’est malvenue du point de vue des bienfaits thérapeutiques et du soulagement qu’elle apporte, ainsi : » je me vois me transformer en une espèce de dragon et je crache du feu ou de la lave tout autour de moi ou sur une personne précise… ». Pour ceux qui ne l’ont pas encore vécu, vous n’imaginez pas comme cela peut faire du bien de se relâcher ainsi ouvertement dans son imaginaire. Bien sûr il se peut, du fait de culpabilités résiduelles plus ou moins importantes, qu’accepter de se voir emporter dans de telles scènes imaginaires, pourtant salvatrices, soit difficile au début. Il n’y a, là encore, rien à forcer, rien à plaquer, on laisse faire et cela vient ou cela ne vient pas. C’est de toutes les façons parfait, votre inconscient se fait toujours le reflet de là ou vous en êtes et il ne vous emmènera pas au-delà de ce que vous êtes en mesure d’assumer. Et s’il vous faut plus de temps et d’autres allers/retours, alors ainsi-soit-il. Par exemple, vos images intérieures, en accord avec vos émotions et ressentis, face à la même situation d’envie de vomir, peuvent devenir : » je me vois avec une sorte de bâillon en caoutchouc (ou tout autre matière…) qui me barre la bouche et une moitié du visage et rien n’arrive à sortir, je sens que j’ai du mal à respirer, j’ai l’impression d’étouffer… » alors OK, cette image a au moins le mérite de faire le Polaroïd de l’état des lieux, une mise en forme très claire de la problématique qui vous permettra enfin de trouver une solution un peu plus tard dans la séance, ou lors d’une autre tentative. Ce qui deviendra alors par exemple, à un autre moment : « Il y a des ciseaux qui apparaissent et qui coupent le bâillon, un énorme cri sort de ma poitrine et je vois comme un grand courant d’air qui balaye la scène sans blesser personne, cela me fait du bien, je me sens comme rassuré, beaucoup plus calme.. » etc.. il n’y a pas de limites à ce type de voyage, vous irez toujours là ou vous aviez profondément besoin d’aller, même si vous n’en aviez pas clairement conscience.

4) Essayez par vous même, il n’y a que le premier pas qui coûte…

Maintenant, vous avez les bases, le reste nécessite d’expérimenter par soi-même, à partir d’un dégoût, bien sûr, mais aussi pour n’importe quelle sensation ou émotion de départ. Je pourrais vous décrire à l’infini le type d’images et de descriptions qui viennent aux personnes et qui ne cessent de m’émerveiller tant le pouvoir créateur de chacun est ici à l’oeuvre dans sa très grande puissance de métabolisme, de guérison et de réconciliation avec « Soi m’aime ». Je développerai ailleurs la question des états de conscience modifiée qui peuvent accompagner de manière très naturelle ce type de travail. Ces états que l’on va résumer pour l’instant sous le terme de « transe », ne sont pas à craindre et, au contraire, sont capital pour l’évolution des personnes. Ce sont des états, que je préférerai personnellement appeler « états de conscience augmentée » et qui sont une porte extraordinaire sur des mondes inconscients qui n’attendent que notre exploration et notre ouverture d’esprit pour nous aider à mieux évoluer dans nos vies…

NB : J’ai parlé d’inconscient, mais comme je suis ouvert spirituellement à beaucoup de systèmes de représentation, vous pouvez, dans le type de travail que je propose, transposer tous les types de croyances personnelles qui sont les vôtres. Car peut-être bien que lorsque je dis que votre « inconscient » vous souffle les solutions (si vous acceptez de lui prêter attention), rien ne dit que ce qui souffle n’est pas ce que l’on appelle un Esprit, un Guide, une Entité, un Ange ou finalement tout simplement le « Principe Divin » qui est à l’oeuvre en chacun de nous. (à méditer…)

NB : dernière chose, et je vous laisse y réfléchir aussi… Dans mon expérience, il s’avère que la nausée, en langage « inconscient », est souvent l’alter ego de l’injonction intérieure « n’osez »…

P.A.M

à relire… A quoi sert le dégoût? Chap I

A quoi sert le Dégoût? Chapitre II.

Psychothérapie du Dégoût, Psychothérapie de la Culpabilité, Psychothérapie de la Dépression, Psychothérapie de l'Angoisse.
Pascal Acklin Mehri, Psychologue Psychothérapie Paris

A quoi sert le Dégoût ? Chapitre II.

Dégoût et Loi Universelle!

Le Dégoût, en règle générale, est associé dans sa représentation psychologique, au rejet et à la distanciation. Son corollaire « positif » est l’Attraction qui mène souvent vers une représentation psychologique du désir et de l’appropriation. Ainsi, le couple dégoût/attraction est facilement associé avec le couple rejet/désir. Ce qui en langage mental peut vite être traduit par « je suis aimé » ou « je ne suis pas aimé ».

Notez que l’attraction que l’on ressent ou suscite peut être quelque fois aussi difficile à recevoir que le dégoût que l’on vit ou dont on fait l’objet. Et ceci est dû justement au fait qu’on les associe implicitement au couple rejet/désir, ce qui ramène en fin de compte toujours et encore à la question de base « être ou ne pas être aimé ». Remarquez au passage que quel que soit le mot, aimé, désiré, rejeté, leur association avec la question « être ou ne pas être » leur donne une résonance existentielle particulièrement dramatique selon le degré d’adhérence à cette association. Si je pense que ressentir du dégoût au contact de quelqu’un implique de le rejeter et donc de nier son existence, cela devient un traitement violent que je ne veux ni subir ni faire subir. Et me voilà coincé(e) avec une émotion puissante que je ne peux que refouler ou exprimer violemment. Ce type d’impasse est particulièrement « énergivore » et « dépressogène ».

Alors arrêtons-nous un instant et parlons de répulsion au lieu de dégoût. Ce sont deux mots qui s’associent parfaitement, car la répulsion exprime encore beaucoup plus complètement, dans sa dimension corporelle, ce que le dégoût provoque en nous intuitivement, dans nos tripes, du besoin de repousser ou de s’éloigner de quelque chose ou de quelqu’un. Nous voilà avec une autre version de notre couple Désir/Rejet qui serait alors Attraction/Répulsion. Or il se trouve que le phénomène d’Attraction/Répulsion est à la base autant de notre Système Solaire que de l’organisation et de l’équilibre atomique. Que ce soit sur le plan macro-cosmique des planètes ou micro-cosmique des molécules et atomes, tout trouve sa cohérence sur de savantes interactions d’attraction et de répulsion. L’être humain constitué d’atomes et existant sur une planète au milieu d’un Univers, est inévitablement aussi le jouet de ces interactions internes et externes. On parle de l’Attraction Universelle qui est un phénomène qui n’existe obligatoirement que couplé à un phénomène tout aussi universel de Répulsion. Comme le mental humain est branché sur une vision artificielle du positif et du négatif, on ne parle jamais du phénomène de Répulsion Universel. Pourtant l’un ne va pas sans l’autre ; pensez un instant que s’il n’existait que de l’attraction, tout serait très vite agglutiné en une masse de plus en plus informe et compacte, une fusion, incompatible avec la vie.

Selon moi, Désir et Dégoût sont les pendants des lois universelles de l’Attraction et de la Répulsion. Dans leur version psychologique, malheureusement elles prennent, chez l’humain, par le filtre du mental, une teinte positive ou négative. Mais a-t-on jamais vu la Terre se plaindre de la distance que la Lune a prise ce soir-là, et que se passerait il si les deux n’était qu’attirées l’une par l’autre? Ou encore si une molécule pouvait se sentir mal car d’autres molécules n’ont pas voulu interagir avec elle ?!? Dans la nature, le couple Attraction/Répulsion est un phénomène parfaitement adapté au fonctionnement de l’Univers. Nous faisons partie de cet Univers, comment pourrions-nous considérer ce phénomène autrement que parfait pour nous aussi ?

Et si, comme toutes les émotions qui nous traversent, le sentiment d’attraction ou de répulsion était l’expression de phénomènes d’une portée bien plus puissante et importante qui dépasse de loin la pauvre interprétation psychologique responsable de nos principales difficultés, à les vivre plus librement et plus simplement ?! Comme je l’avais déjà souligné dans l’article précédent, si l’on enlève la représentation moralisante « négatif ou positif » alors on se retrouve uniquement avec un phénomène universel à écouter ABSOLUMENT. Car écouter et prêter attention résout instantanément cette putain d’équation « être ou ne pas être ». Il n’y a plus de question dés que je suis présent à moi-même, car dès que je ressens, je suis ! Et si je suis dans l’instant présent de ce que mon corps, et l’univers au travers lui, m’informe, je suis alors au contact de la seule information qui me soit capitale (infiniment plus importante que le 20 heures…) pour suivre ou reprendre la seule direction nécessaire de mon existence. Si je suis mal (mal-être), ce n’est donc pas parce que je ressens du dégoût ou de l’attraction, mais parce que je ne sais pas (ou plus) accueillir sans juger l’inconfort premier d’une énergie puissante qui me traverse, pour la laisser me guider dans la direction d’une réalisation plus profonde de moi-même.

Changer de cadre de représentation est souvent en psychothérapie la base nécessaire pour débuter un changement dans sa vie. Et si, pour débuter ce changement, vous acceptiez de regarder vos émotions, et même le dégoût, dans un cadre et un point de vue radicalement différent de celui qui mène à « lutter contre » ? J’espère avoir contribué à ma manière à vous aider à aller dans ce sens. Alors quand vous ressentirez du dégoût, la prochaine fois, rappelez -vous que, comme dans l’espace intersidéral ou dans l’infiniment petit, si je m’éloigne de quelque chose, c’est obligatoirement que je me rapproche d’autre chose, même si je ne sais pas encore ce que c’est. Et chez les humains cela veut dire s’éloigner du connu auquel on se croyait attaché pour se rapprocher de l’inconnu auquel on aspire même secrètement…

A bientôt,

P.A.M

à relire… « A quoi sert le Dégoût », Chapitre Premier.

A quoi sert le Dégoût? Chapitre I.

Psychothérapie du Dégoût, Psychothérapie de la Culpabilité, Psychothérapie de la Dépression, Psychothérapie de l'Angoisse.
Pascal Acklin Mehri, Psychologue Psychothérapie Paris

Psychothérapie du dégoût !

Si vous avez l’habitude de lire mes articles, vous commencez à comprendre que l’Estime que je porte au Soi m’amène naturellement à respecter tout ce qui nous vient de l’intérieur, tel que cela se manifeste dans le Corps, comme une source de guidance. Et même si son premier effet est désagréable et non souhaité, comme la douleur ou la maladie, cette guidance ne nous veut que du bien et ne sert, si on apprend à l’écouter et l’apprivoiser, que le meilleur. Il s’agit toujours, pour l’inconscient et le corps, de nous emmener vers une plus grande conscience de nous-même.

Ainsi, comme je l’ai déjà écrit, la Douleur, l’Angoisse, la Dépression, la Culpabilité ne sont ni un défaut, ni une erreur, ni une punition, mais de puissants et salvateurs signaux d’alerte mis à notre service par la Nature. « Lutter contre », qui est la stratégie actuellement et malheureusement la plus répandue, est alors le ticket perdant d’un voyage sans issue. Plus vous luttez contre un phénomène naturel, plus vous le renforcez, car l’univers sera toujours plus fort que votre représentation mentale du bien et du mal. Plus vous « luttez contre » et plus vous dites secrètement à ce message intérieur universel que vous décidez de ne pas l’écouter, de le dévaloriser et de n’en faire qu’à votre tête. N’en faire qu’à sa tête, en langage d’une humanité déconnectée d’elle-même, c’est souvent dire que l’on ne veut fonctionner que selon les schémas stéréotypés d’un mental qui ne veut reconnaître ni Dieu ni maître et, ce faisant, par manque d’humilité face à la puissance de tout ce qu’il ne maîtrise pas, se précipiter la tête la première contre le mur de ses prétentions. Ici vous avez le résumé du cercle vicieux d’une humanité en détresse qui plus elle lutte contre les messages internes qui pourraient la guider vers ses aspirations plus profondes, plus elle se déconnecte, et plus le message augmente en violence (douleur, angoisse, culpabilité, crise, etc.) et se renforce.

L’autre attitude, plus humble à mon avis, c’est de commencer à accepter les messages même s’ils nous sont désagréables et de commencer à envisager qu’ils recèlent peut-être une vérité qui nous serait bien nécessaire pour avancer de manière plus évoluée et plus consciente dans notre existence.

Dans cette optique, observons par exemple aujourd’hui le « DÉGOÛT« .

Dans la logique que je propose, qu’elle pourrait bien être l’utilité du dégoût ? L’approche classique à laquelle tout monde est habitué en fait généralement une sensation considérée plutôt comme négative, et donc un vécu que l’on va vouloir fuir, ou lutter contre, surtout si l’on juge non avenu ou immoral, voire incompréhensible, de ressentir cela.

Qu’en est-il alors si l’on examine le dégoût par le prisme d’un regard plus positivement respectueux ? Tant que cela concerne un détritus sur la chaussée ou de la nourriture frelatée, on comprends l’utilité du sentiment de dégoût qui nous permet simplement de nous éloigner d’une situation ou d’un aliment néfaste pour notre organisme. Mais si cela concerne une situation qu’on ne peut éviter comme son lieu de travail, ou des personnes de sa famille, ou son couple que l’on est sensé aimer, cela peut même se doubler d’un sentiment de culpabilité qui rend le vécu encore plus désagréable. Bien sûr, comme je l’ai expliqué plus haut, dégoût et culpabilité augmentent, soit en « sourdine » (avec des évitements inconscients…) soit « bruyamment » par des symptômes divers, au fur et à mesure que l’on tente la carte de l’oubli, de la répression ou du refoulement. Car travail, patron, conjoint(e) ou famille sont en général liés à des situations que l’on ne peut éviter indéfiniment et dont la confrontation est amenée à se répéter régulièrement jusqu’à ce qu’un véritable changement conscient s’exprime d’abord et se réalise ensuite. Alors, si l’on enlève les notions morales de bien ou de mal, pourquoi donc face à une situation de vie ou un être humain (étranger ou connu, amical ou inamical…) le dégoût ne serait pas, là aussi, la manifestation saine d’un besoin d’éloignement qu’il serait tout aussi important de valoriser ? Et donc pourquoi ne pas considérer le dégoût de la même manière que le dégoût d’un aliment pourri qu’il serait autrement dangereux voire toxique d’introduire dans son organisme ou dans son environnement ?

Bien sûr, quand il s’agit d’un collègue, d’un ami, de son boss, de son couple ou de sa famille, il est plus difficile d’accepter le dégoût à cause des conséquences contradictoires que cela peut entraîner, ou que l’on imagine que cela entraînerait. Pourtant, si dégoût rime avec besoin d’éloignement, cela n’implique pas forcément ni conflit, ni séparation définitive (quelquefois oui…). Une fois écouté et mieux accepté, cela peut être tout simplement momentané, ou le redevenir. Ainsi on peut reconnecter avec des besoins ponctuels d’éloignement qui ont finalement pris la puissance du dégoût car on les a peu ou pas écoutés jusqu’à présent. De la même manière il peut s’agir du signal d’alarme d’une non-écoute prolongée de certains besoins fondamentaux qui définissent les conditions dans lesquelles la rencontre avec ces personnes, lieux ou situations seraient possibles. La nausée ou l’envie de vomir sont souvent liées à des choses mal digérées, mal métabolisées, coincées comme une boule dans la gorge entre non-intégration et non-expression. Envie de vomir et envie d’exprimer refoulées sont indissociables dans la sensation de dégoût.

Bien des « choses » peuvent être ainsi secrètement à l’oeuvre derrière une sensation de dégoût. Qu’est-ce qui me rebute dans mon travail que je pourrais commencer à adapter en écoutant les besoins qui se cachent derrière ce « dégoût » ? Il se peut que je n’accepte pas qu’il est temps de changer, car j’ai par exemple peur du changement; mais à force de tergiverser, la pression inconsciente intérieure devient de plus en plus forte. Quels sont les besoins que je n’écoute pas quand je vais voir tel ou tel de mes proches, à commencer par : « Avais-je vraiment envie de le ou la voir ce jour-là ? ou de les voir tout court en ce moment ? Peut-être que j’ai peur qu’il ne m’aime plus ou qu’il se sente rejeté et blessé si je ne réponds pas à la demande, ou tout simplement que je ne peux pas admettre le mal qu’ils me font car un éloignement impliquerait que je me retrouve seul. Combien de fois et depuis combien de temps ne me suis-je pas autorisé(e) à dire « non » même si c’est mon boss ou quelqu’un d’autre que j’aime ? Peut-être que dire « non » et affirmer mes besoins est pour moi synonyme de conflits et de complications, alors je m’éloigne de moi-même pour ne pas faire de vagues et mon sentiment de dégoût pour telle personne, telle situation, ou moi-même, augmente avec ma négation de tous ces besoins existentiels élémentaires.

Et puis lorsque cela arrive et que l’on est pris par surprise, on se demande d’abord pourquoi le dégoût peut-il émerger avec un travail ou des personnes que l’on est sensé(e) aimer ? Parce que, même si vous adorez les spaghettis bolognaise, ou la glace au chocolat, le sentiment de rejet et de dégout viendra immanquablement si l’on vous force (ou que vous vous forcez vous-même) à en manger plus que de raison, ou quand ce n’est pas le moment ou tout simplement que vous n’avez pas faim. Ce sont les conditions dans lesquels on les reçoit qui peuvent entraîner un rejet profond même des plus beaux cadeaux. Si dégoût il y a, alors, dans la logique où notre corps ne s’exprime pas pour rien, il est clair que ce que l’on vous propose, même un « cadeau », n’est pas fait pour vous ou que les conditions dont vous avez besoin ne sont pas réunies pour pouvoir digérer et accueillir les choses d’une manière plus bénéfique. Et, par votre corps, votre inconscient est votre meilleur guide pour savoir ce qui est bon pour vous. Et si votre dégoût se porte sur le magnifique séjour au ski offert avec beaucoup d’amour par votre adorable grand-mère, ou le nouveau poste à responsabilités sur lequel tous vos collègues saliveraient, il va falloir écouter, même si les autres et vous-même avez du mal à comprendre pourquoi.

En résumé, et pour simplifier, écouter son dégoût revient à mieux définir ses besoins, dont celui d’éloignement, en même temps qu’une meilleure définition des conditions de bonne acceptation d’un événement ou d’une situation, ou d’un rapprochement possible avec une ou des personnes. Dans le cas par exemple d’un parent ou ami avec lequel le lien est fort mais aussi « toxique » cela peut être tout simplement, si l’on doit se voir, de le faire dans un lieu et pour une durée qui vous convienne le mieux possible. Limiter et circonscrire les conditions d’exposition à ce qui génère le dégoût peut suffire à en diminuer l’intensité car « l’alerte » aura été écoutée. Si le dégoût persiste, c’est que vos besoins fondamentaux concernant cette situation ou cette personne n’ont pas encore été mis a jour.

La difficulté suivante, c’est qu’une fois que l’on commence à prendre conscience de son dégoût, et de l’importance de ne pas aller à l’encontre de ce signal primordial, reste encore l’art et la manière de le valider auprès des autres et surtout quand les personnes concernées sont importantes ou proches. Il y a bien sûr une différence entre « écouter » son sentiment de dégoût et dire à quelqu’un « tu me dégoûtes ! ». il s’agira plutôt de s’écouter et de dire (ou au moins de se dire à soi-même) « je ressens qu’en ce moment ce n’est pas ce dont j’ai besoin ! ». Et même si c’est mon boss, mon conjoint ou mes parents, si vous prenez le temps de valider votre dégoût, ce n’est plus qu’une question de temps, avec l’expérience, pour trouver la forme la plus adéquate, la plus respectueuse de vous -même et de l’autre, pour exprimer ce que le dégout a révélé. Ici, la sensation de dégoût qui vous a ouvert les yeux n’a plus besoin d’être partagée, et avec un peu d’exercice de confiance en Soi, cela peut devenir « ce ne sont pas les conditions de travail que je souhaite », « je vous aime mais je ne viendrai pas vous voir ce week-end, car j’ai absolument besoin de ce temps de repos seul avec moi-même ou avec d’autres personnes », « vous êtes mon père (ou ma mère), mais la difficulté actuelle de nos relations implique que je prenne mes distances pour un temps », « je ne remets pas en question votre autorité de directeur, mais je ne peux accepter que vous me manquiez de respect de cette manière » ou encore « j’aimerais beaucoup répondre à votre demande, mais cela nécessiterait certaines conditions qu’il va d’abord falloir réunir », etc. De tels résultats n’arrivent que lorsque vous avez pris le temps du recul, de l’acceptation et de la transformation de l’information existentielle portée par votre dégoût…

P.A.M

à suivre… A quoi sert le dégoût? Chapitre deuxième, « Attraction et Répulsion »…

Les Émotions entre Ombre et Lumière! Chapitre III

Expression des Emotions. Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9. Psychothérapie des émotions.
Rencontrer un Psychologue Holistique. Au carrefour de Paris 8, Paris 9, Paris 17 et Paris 18

Les Émotions, entre Libre Expression, et Passage à l’Acte

Un des principaux obstacles à la libre expression des émotions est l’anticipation des conséquences. Typiquement, par exemple, je ressens de la colère, mais j’ai peur des conflits éventuels que son expression pourrait entraîner, ou bien j’anticipe que l’on me rejette ou que l’on ne m’aime plus si je manifeste mon agressivité, ou encore, je ne veux pas blesser l’autre… alors je refoule ma colère, je l’intériorise ou la retourne contre moi-même et si je fais cela depuis l’enfance je peux même ne plus ressentir la colère du tout, car son refoulement est devenu un réflexe qui se manifeste instantanément.

Avec l’idée de l’acte auquel on associe l’émotion s’accompagnent des jugements de valeurs qui justement ne mettent pas ces émotions en valeur. Ce raisonnement est valable avec toutes sortes d’émotions, et ainsi certaines personnes pensent : « Si j’écoute ma tristesse, je vais pleurer et si l’on me voit, on va me juger comme un faible… si j’écoute ma sensation de « dé-pression », je vais tomber dans un trou sans fond dont je risque de ne jamais me relever, je ne pourrai plus affronter les difficultés de la vie, ce qui serait lâche de ma part… si j’écoute ma colère, je vais rougir ou me mettre à trembler et je peux finir par exploser, on me considérera comme quelqu’un qui n’a aucune maîtrise » etc.

Autrement dit l’un des obstacles majeurs qui se dresse entre moi et mes émotions est la représentation et les valeurs à auxquelles j’associe cette émotion et son expression ou son passage à l’acte. Une fois que l’on a associé intérieurement le bébé et le bain, on a vite fait de jeter l’un avec l’autre. Ainsi en rejetant les conséquences éventuelles supposées négatives, liées à l’expression ou la mise en acte d’une émotion, on rejette en même temps sans faire le tri, l’émotion elle-même. Ce qui est une catastrophe, car les émotions sont des alliées, de véritables guides célestes, qui ne cherchent qu’à nous aider à mieux traverser notre chemin de vie.

Pour réapprendre à valider ses émotions et mieux les apprivoiser, il va donc falloir d’abord réapprendre à séparer le bébé et l’eau du bain. Le précieux « bébé », ce sont les émotions (quelles qu’elles soient) et le bain, lui, est composé de :

  • 1) le passage à un acte physique qui risque d’être mal vécu ;
  • 2) les représentations négatives ou dévalorisées, ainsi que les jugements moraux qui en découlent.

Et si je pouvais exprimer librement dans mon corps et mes mots les émotions profondes qui m’habitent sans que je ne sois obligé d’en « faire » quoi que ce soit ? Et si je m’apercevais du même coup qu’exprimer « sans faire » entraîne de vraies actions intérieures et surtout un vrai entraînement à la gestion des émotions ? C’est ainsi que dans l’entraînement des sportifs de haut niveau on travaille par exemple la visualisation et la représentation imaginaire d’une future performance sportive pour préparer leurs corps et leurs circuits neuronaux. Sans « rien faire », juste en imaginant la situation, ils sont pourtant en train de préparer certains des circuits cérébraux impliqués dans la pratique physique réelle, dont on s’est aperçu qu’ils sont les mêmes que lors de la pratique imaginée.

De la même manière, dans la sécurité de l’espace thérapeutique, libérer et partager ses émotions hors de toute situation réelle, sans d’autres buts que de vivre ses émotions en dehors des moments de réalités où ils ont eu lieu la première fois est l’entraînement dont vous avez besoin pour apprivoiser vos émotions. En thérapie, loin des interactions réelles avec le travail, les amours ou la famille, il ne peut plus y avoir de conséquences réelles immédiates chez les personnes concernées par nos émotions. Et sans conséquences, sans passage à l’acte possible, sans retours des personnes concernées, les jugements négatifs que l’on craint ou que l’on porte sur soi-même n’ont plus de fondements. Il ne reste que l’émotion pure ressentie dans son corps. S’ouvre alors pour vous la possibilité d’explorer enfin toutes les autres portes intérieures sur lesquelles vos émotions essayent depuis si longtemps d’attirer votre attention. Sans les conséquences, et sans les jugements du mental, votre attention et votre conscience peuvent redevenir la clé d’une incroyable exploration de vous-même…

A relire (Nos émotions entre ombres et lumières, Chap I)

A venir… (Nos émotions entre ombres et lumières, « les ressentis du thérapeutes », Chapitre IV)

P.A.M

Angoisse, à quoi tu sers? Chap III

Accompagner sa peur, gérer son Angoisse. Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9. Psychothérapie de l'angoisse, gestion du stress
Rencontrer un Psychologue Holistique, Psychothérapie Psycho-Corporelle. Au carrefour de Paris 8, Paris 9, Paris 17 et Paris 18.

Comment faire Avec votre Angoisse ? Chapitre III

À un certain moment il faut considérer l’angoisse comme une alliée, qui détient une somme d’informations qu’elle cherche à nous délivrer; moins on veut l’écouter, plus on veut la fuir, et plus elle va se faire entendre, car les messages en question sont capitaux pour la conduite de notre existence. (Bien sûr s’écouter est, pour beaucoup d’entre nous, quelque chose qui doit patiemment se réapprendre…) Du coup ce qui pourrait passer en douceur, si notre écoute de nous-même, notre bienveillance pour nous-même était au niveau adéquat, va devenir une sirène qui nous crie douloureusement dans le corps qu’il est temps de ne plus faire la sourde oreille….

Écouter son angoisse, c’est tout le contraire de la subir en espérant qu’elle se taise le plus vite possible. Mais, pour écouter son angoisse, deux conditions de base sont nécessaires :

  1. Un minimum de prise de conscience qu’il y a bien quelque chose à entendre derrière le bruit apparent. Ce qui implique la volonté d’aller explorer dans une attitude très différente beaucoup plus proche de la curiosité que de la peur, la fuite, la tétanie ou la lutte.
  2. Un espace de sécurité suffisant (condition sine qua non!) pour pratiquer cette exploration dans les meilleures conditions possibles. Il faut pour cela un temps et un lieu où vous ne serez ni en danger, ni dérangé, ni jugé, ni en obligation d’action quelle qu’elle soit. Si vous pouvez en plus partager en vous sentant sereinement accompagner vous avez alors la clef maîtresse de ce qu’est une psychothérapie.

Le travail se fait alors comme une exploration spéléologique dans le partage, la parole et la descente de plus en plus profonde dans les sensations du corps, quelles que soient ces sensations même les plus désagréables. L’on revit en général de l’intérieur, assez facilement, son angoisse rien qu’en évoquant à son esprit la ou les situations anxiogènes. La différence avec ce que l’on subit habituellement s’est qu’on le fait ici volontairement, loin de toute réalité factuelle anxiogène et sans qu’il n’y ait aucune conséquence particulière autre que la possibilité d’apprivoiser tranquillement les sensations dans le corps. Quand je dis « pas de conséquences particulières », cela implique que vous n’avez pas à supporter en plus ce que ces crises peuvent habituellement entraîner dans la relation avec les autres. Ni leurs réactions de protection, ni leurs incompréhensions, ni leurs peurs ou leurs violences réactionnelles, ni leurs indifférences, ni même vos tentatives éventuelles de cacher vos crises pour vous protéger ou les protéger de toutes ces conséquences réactionnelles.

Ensuite seule l’expérience peut vous aider à comprendre de l’intérieur les résultats et l’intérêt de ce dispositif d’écoute thérapeutique. En effet, il n’est pas simple d’expliquer ce que l’on retire de ce type d’écoute et de partage dans son corps, car c’est un peu comme tenter de décrire le goût d’une pomme, le seul moyen de savoir s’est d’essayer. Dans notre cas c’est seulement essai  après essai, étape par étape, que l’on va percevoir le changement progressif mais radical que cela peut entraîner..

Par cet apprentissage et quelques années de parcours personnel (temps nécessaire à la maturation profonde de ma compréhension du phénomène), les monstrueuses boules de pétanque qui habitaient régulièrement le plexus de mon adolescence sont devenues de douces petites alertes qui sonnent aujourd’hui comme une sorte de chatouillis, qui se dissout définitivement dès que mon attention s’aiguise à leurs messages. Aussi incroyable que cela puisse paraître cela peut véritablement devenir un jeu, une excitation et même un plaisir quand l’expérience se propose à partir de cette disposition d’esprit.

Angoisse et Ouverture du Coeur !

Récemment j’ai même découvert en entrant plus profondément dans ces petites alertes d »angoisse » qu’elles se traversaient comme une porte et s’ouvraient non seulement sur un sentiment de plaisir, mais aussi potentiellement d’Amour avec un grand « A ». C’était une découverte surprenante, supérieure, profonde et déstabilisante après coup. Je n’ai connu cette ouverture du coeur par l’écoute de l’angoisse qu’une seule fois il y a un an environ et je perçois bien que c’est encore pour moi une étape que je freine à franchir de nouveau. Car comme je l’ai dit cela est déstabilisant et surtout cela change tout… C’est donc une voie que j’ai encore besoin d’explorer, mais il s’agit clairement d’un voie royale et il se pourrait bien en définitif que ce que l’on appelle « Angoisse » soit en fait un puissant message contrarié, refoulé, interdit, rejeté, repoussé, d’Amour pour Soi, la quintessence même de l’Estime de Soi!

à relire… « Qu’est ce que l’angoisse » Chapitre I

P.A.M