A quoi sert de décevoir ?

Psychothérapie Paris Image de Soi, savoir décevoir et être déçu...
Pascal Acklin Mehri Psychologue Paris, Confiance en Soi – Regard de l’Autre

La déception, qu’on cherche à l’éviter ou la braver, pèse un poids important dans l’orientation des comportements humains. Elle est en lien direct avec le jugement ou le regard que l’on porte sur les autres ou que l’on croit que les autres portent sur nous. L’aprentissage du pouvoir de la déception commence dés notre plus jeune âge, en même temps que l’on découvre ce qui fait plaisir et déplaisir à nos parents, l’école, ou la société. C’est un apprentissage qui nous façonne tout au long de notre vie en même temps qu’il cultive nos contradictions c’est à dire nos culpabilités les plus profondes. Chacun navigue sans cesse entre l’envie d’être dans la norme et l’envie de se différencier, l’envie de faire bien comme cela est attendu, et l’envie tout simplement de faire comme on le sent. Autrement dit, entre l’envie d’être bien vu, aprécié, aimé de nos parents, professeurs, boss et les autres en général, et l’envie d’être soi, même si cela déplait.

Mais que je décoive les autres, ou que je sois déçu par eux, ou par moi-même, la déception s’accompagne toujours de sensations et sentiments désagréables. On a donc tôt fait de vouloir soit d’une part de s’écarter de tout événement pouvant nous amener à ressentir cette expérience désagréable, soit d’autre part d’essayer de faire de son mieux pour écraser ou lutter contre le négatif qui pourrait nous envahir lorsque l’on cherche simplement à continuer à être soi-même, malgré le désaccord ambiant. Ceci peut amener à deux comportements extrêmes, s’adapter le mieux possible à la norme quitte à écraser certains besoins fondamentaux que l’on n’osera pas vivre ou seulement en cachette, ou alors forcer la provocation en clamant par ses comportements que l’on en a rien à foutre de ce que pense les autres, quitte à être dans une perpétuelle lutte pour être soi. Entre ces deux cas se place le commun des mortels, toujours en train de chercher le bon équilibre avec pour curseur principal le sentiment de culpabilité qui met en scéne cette contradiction essentielle, to be or not to be, être aimé ou ne pas être aimé, decevoir ou ne pas décevoir…

Ceux qui arrivent avec bienveillance à se réaliser comme ils sont, et non pas comme on voudrait qu’ils soient, sont justement ceux qui arrivent le mieux à apprivoiser les déceptions incontournables de la vie sans avoir ni besoin de s’écraser ni besoin de s’hyper affirmer pour exister. De fait, ils aprivoisent aussi forcément leurs différents niveaux de culpabilité et donc de contradiction interne. Mon propos est donc surtout ici de parler de la nécessité d’apprivoiser la déception, la sienne ou celle des autres lorsque l’on fait, que l’on veut faire, ou que l’on a fait, quelque chose qui nous semble juste par rapport à une information profonde qui nous vient de l’intérieur. Cette information intérieure, c’est aussi ce que l’on appelle les tripes ou encore l’intuition, la petite voix dont l’écoute fait que l’on avance toujours plus vers soi-m’aime.

Déception et réalisation de Soi

Car décevoir c’est aussi grandir un peu… En effet si la déception provient du décalage entre ce que dit notre petite voix intérieur et la manière dont cela va être jugé dans le cadre de perception des autres, il est indispensable d’accepter cette déception et de la traverser pour laisser place petit à petit, et de plus en plus souvent, à l’acceptation de Soi. Cela est d’autant plus nécessaire quand ce regard jugeant est à tel point intégré en nous qu’il est devenu le nôtre et que notre petite voix intérieur fait alors face directement à notre propre auto-jugement sur nous-même. En quelque sorte, la petite voix de l’intuition, celle de nos trippes, rencontre la grosse, et souvent envahissante, voix du mental. Cela peut alors déclencher une véritable guerre civile entre le Moi et le Soi. Le Moi résume, pour notre exemple, ce que serait notre personalité construite, ayant intégré un certain cadre de représentation culturel, social, religieux (etc..) qui défini moralement ce qui est bon ou mauvais, ce qui est bien ou mal, ce qui me fait juger de ma propre valeur ou de la valeur des autres. Le Soi serait une information intuitionnelle, corporelle, intime, manifestée dans le corps et ancrée dans quelque chose de bien plus vaste et juste (car non-mentalement construit..). Et donc de ce fait le Soi est souvent en désaccord avec les cadres de pensée déjà-là et qui nous entourent et nous façonnent dés la naissance.

Donc ce qui est juste en Soi n’est pas forcément en accord avec ce qui est jugé comme normal, acceptable, ou valorisable par le Moi. Lorsque le Moi rentre en lutte avec le Soi il y à alors contradiction entre mes valeurs induites et inculquées (auxquelles je peux consciemment avoir l’impression d’adhérer ou pas…) et cette intuition profonde qui défie les vérités préétablies. Ce qui fait que même si je fait quelque chose de profondément juste en Soi, je peux décevoir les autres, et/ou me décevoir moi-même. En bref, que le Moi auquel je me confronte soit celui du groupe (des autres), ou de moi-même, ce n’est jamais rien d’autre que le Moi qui est déçu. Bien sûr plus on s’identifie et on adhére sans recul avec ce Moi, qui pense ce que je pense que je suis ou devrait être, et plus la contradiction va être vive et le vécu de déception sera difficile lorsque l’intuition d’une vérité bien plus fondamentale du Soi vient à radiner le bout de son nez

Cette conception de la décéption entraîne un réévaluation globale du phénomène. Il s’agit de ne plus considérer la déception  comme la conséquence logique du fait que je n’ai pas été à la hauteur ou que l’autre n’ai pas été à la hauteur, car du coup je paye, je suis puni et c’est normal. Il s’agit au contraire d’un signal dans le corps, qui attire notre attention sur un conflit latent entre le Soi et le Moi. C’est à dire d’une part entre ce que je crois, ce que je pense qui devrait être, et d’autre part ce qui s’impose à moi (souvent contre mon gré) comme la vérité juste et intuitive de ce que je ressent plus profondément (sur moi-même, sur ma relation avec l’autre, sur mon rapport a ce travail, etc…) même si je n’étais pas prét à le regarder en face. La violence de la déception est d’autant plus grande que le Moi cherche à maintenir le contrôle sur ce que je crois ou suis habitué à croire, sur comment les choses doivent être, comment elle doivent se passer, comment le couple doit fonctionner, ce qu’est l’amour, comment il est normal que je me comporte ou que l’autre se comporte dans telle ou telle situation. Si je rencontre la déception de maniére régulière sans pouvoir m’en extraire, alors il est temps de considérer la répétition comme une tentative de votre inconscient de vous ouvrir les yeux pour remettre en question  le cadre de pensée qui vous fait souffrir et vous ouvrir un peu plus à cette intuition plus profonde qui attend que vous lui portiez plus d’attention.

Sortir de la déception implique alors d’accepter d’abord d’y rentrer et de l’explorer pour ce qu’elle est, une occasion de profonde remise en question. Et ici, ma proposition est toujours la même, l’exploration doit se faire de maniére sensorielle et non pas mentale. Ou plutôt, dans le processus que je propose, le mental doit perdre son statu de patron qui décide et contrôle, pour celui de simple outil au service de l’information distillée par le corps au moment de la déception. Le mental, les mots, la parole ne doivent plus servir à interpréter mais uniquement à décrire l’état sensoriel que l’on traverse. Même si au début cela peut paraître difficile pour certains, décrire ce que l’on ressent et non pas ce que l’on pense, nous oblige à prétter attention au Soi et non plus aux boucles sans fin des tergiversations névrotiques mentales qui se fixent uniquement sur le Moi Moi Moi. Or, plus on passe de temps à prêter attention aux informations du Soi dans le corps et plus on s’apporte la douceur attentionnelle qui est le seul remède à la violence émotionnelle que l’on est en train de traverser. Et plus on prends ce temps de la description dans le corps plus la description s’affine et devient évolutive, on constate que l’on peut alors redécouvrir des niveaux internes de bienveillance puis d’auto-guerison simplement parce qu’on a de nouveau developpé une forme d’écoute inconditionnelle de soi-m’aime, même quand initialement il s’agit découter un haut niveau de violence, de conflit et de désorganisation interne.

NB: Attention, je ne dis pas ici qu’il faut décevoir pour décevoir à tout pris, je dis que décevoir et être déçu sont des phénomènes inévitables et qu’ils sont partie constituante de la construction humaine. Apprivoiser la déception en acceptant de la ressentir et de la vivre permet potentiellement aux humains de grandir et d’évoluer vers une meilleur version d’eux-même. Ceci, en permettant le remaniement de toutes nos attentes, représentations et formes-pensées qui tentent de formater le réel non pas comme il est, mais comme nous croyons qu’il devrait être. Pour le re-phraser d’une autre maniére (car c’est le message principal de ce texte), la déception opére chaque fois que la vraie nature du réel, de l’autre ou de notre Soi profond, manifestent clairement qu’ils ne sont pas assujéttis à nos attentes et à toutes nos représentations mentales conscientes ou inconscientes auxquelles nous croyons qu’ils devraient logiquement obéir. C’est pourquoi, si elle est accompagnée et apprivoiséé, la déception peut nous ouvrir sur un monde de possibilité bien plus vaste et enrichissant que la représentation mentale limitée et limitante de nous-même des autres et du réel dans lequel nous ne savions pas encore que nous étions emprisonné(e)s…

P.A.M

A quoi sert la Sidération ?

Psychologue Psychothérapeute Paris, Pascal Acklin Mehri. Sortir de la sidération, sortir de la confusion.

La sidération impact profondément le fonctionnement psychique. Il y a comme un blanc, une suspension, une absence, dans le fonctionnement de la personne qui ne peut d’ailleurs pas en parler ou penser ce qui lui arrive jusqu’à ce qu’elle prenne conscience que cela lui arrive. Et le fait de ne pouvoir ni vraiment en parler ni vraiment penser ce phénomène revient pour l’esprit humain a le faire « inexister ». Ainsi la situation de sidération retourne périodiquement dans les limbes du refoulement car on ne sait tout simplement pas quoi en faire. Si la personne commence à prendre conscience du phénomène et prend le temps de connecter ce qu’elle ressent à ce moment là, alors elle peut ressentir aprés avoir dépasser l’apparente absence de sensation, que son corps est comme figé, tétanisé, quelque fois engourdi ou comme dans du coton, et d’autres fois comme si la personne toute entiére était hors de son corps. Ce qui se traduit dans tous les cas par une incapacité à réagir à une situation ou un type de situation.

La sidération, le plus souvent, se produit alors que nous sommes face à une situation traumatique. Puis, suite à ce trauma, la sidération peut être re-vécu même lorsque l’on est face à une situation apparemment anodine, mais qui reactive le souvenir inconscient d’un trauma du passé. Une situation est traumatique lorsque l’organisme de la personne n’est pas en mesure d’intégrer, c’est à dire de métaboliser dans son corps et sa psyché, le brusque et soudain afflux d’informations sensorielles et psychiques qui fait irruption de maniére totalement inhabituelle au moment des faits. On pense facilement, en terme de traumas, aux agressions, abus sexuels, viols, attentats, évênements de guerres, accidents violents etc. Mais en fait, peuvent-être aussi traumatisants une autre catégorie d’évenements cette fois plus diffus et d’exposition quotidienne, souvent plus silencieux aussi, comme peuvent l’être pour un enfant par exemple, l’exposition aux non-dits, aux silences chargés de secrets et autres interdits, présents en sourdine dans une famille ou un groupe social. Il est clair, que selon la maniére dont l’histoire parentale ou familliale s’organise autour d’eux, certains non-dit, tabous et interdits possédent un puissant potentiel d’injonction paradoxale.

Il faut préciser qu’une injonction paradoxale opére lorsque l’on fait face à un emmêlement d’informations verbales, sensorielles et représentationnelles qui place la personne face à des choix contradictoires qui lui deviennent alors impossible à faire. Typiquement, dans le cas d’agressions, le cerveau animal archaïque qui gouverne nos pulsions nous pousse à des comportements qui oscillent entre deux extrêmes, fuir ou attaquer. L’état de stress vécu alors par le corps humain lui sert à rendre possible cette fuite ou cette attaque. Se soumettre peut aussi etre un comportement possible et viable lorsqu’il permet de faire cesser l’agression et donc de relacher ainsi le stress. Mais que se passe t-il lorsqu’aucunes de ces options ne semblent possibles ou tout simplement viables ? Un enfant battu par ses parents ou soumis à de puissants tabous ou non-dits ne peut ni fuir ni attaquer du fait de sa situation de faiblesse et de dépendance affective et matérielle, voilà un type d’injonction paradoxale. D’une maniére ou d’une autre si je lutte je perds, si je fuis je perds, et me soumettre ne sera pas suffisant. Quoi qu’il fasse, le vécu de l’enfant est qu’il n’y a pas d’issues possibles. Une prise d’hotages ou un viol peuvent entrainer le même type de vécu paradoxal, lorsque quoi que je fasse, mon esprit ne perçoit aucunes issues viables. Je subis alors un état de stress interne profond qui ne peut aboutir vers aucun choix libérateur possible et aucune libération de cette accumulation d’énergie interne. Quellle que soit la menace, réelle apparente ou même quelque fois subjective, l’esprit réagit comme si il n’y avait plus aucune option alors que le corps continue instinctivement, dans un stress à durée indéterminée, à se préparer à une éventuelle solution. Une telle contradiction interne est d’une violence insoutenable pour l’organisme humain…

La Sidération, pour ces cas extrêmes est alors le choix ultime de l’inconscient, la dernière porte de sortie. Je ne peux pas fuir, je ne peux pas attaquer, mais je ne peux en quelque sorte que disparaitre et me déconnecter de tout ou partie de mes ressentis liés à l’évênement ou à la situation. Il ne me reste pas d’autre choix que de rester dans un espèce d’entre-deux, une sorte de position de standby, un gel sur place que l’on appelle la sidération. L’énergie du stress est, elle aussi, gélée, contenue et refoulée profondément dans la mémoire inconsciente du corps, en même temps que les sensations et les souvenirs auxquels ils sont rattachés. La personne devient étrangère, absente, amorphe. Il y a même certaines situations d’agression ou de viol où l’on peut croire que la personne est consentente car elle semble se laisser faire, ne pas se défendre, alors qu’elle est en fait en état de sidération, incapable de réagir.

L’inconscient étant en quelque sorte intemporel, la sidération permet de « faire passer » en s’absentant psychiquement hors le temps, si l’on peut dire, en attendant que les conditions évoluent sufisamment pour que je puisse enfin de nouveau faire un choix. La sidération est une sorte de mise en attente globale de la psyché et de l’organisme, qui fige l’instant traumatique et le refoule dans l’inconscient jusqu’a ce qu’une nouvelle maturité psychique permette peut-être plus tard, à la personne, d’en reprendre conscience avec l’opportunité d’essayer d’en sortir enfin. Le probleme étant que ce « plus tard » peut-être plus ou moins lointain et en attendant, faute de mieux, bien aprés le traumatisme lui-même, l’individu peut continuer à vivre, grandir et organiser sa vie, sans le savoir, autour de ce qui est désormais refoulé et profondément figé en lui. Quelque fois le phénomène est partiel, je me souviens des évènements, je peux même les nommer mais n’y sont plus connectées ni l’énergie ni les émotions.

Dans le cas des non-dits familiaux c’est le même processus sauf que l’injonction paradoxale intervient dans le fait de ressentir l’existence du trauma famillial mais avec l’obligation de ne pas en parler, de l’oublier et de faire comme si cela n’existait pas. Faire de ce que l’on ressent avec justesse, même confusément (surtout enfant), quelque chose qui ne doit pas exister ou être révéler, peut tout a fait entraîner une forme de sidération. Car, ce qui est figé pourra être enfoui ce qui permettra de vivre tant bien que mal dans ce climat famillial déléthère, malgré l’injonction paradoxal et son trauma sous-jacent.

Comment faire pour sortir de la Sidération ?

Pour sorti de la sidération il faut d’abord en prendre conscience bien-sûr, puis il faut accepter, avec le bon accompagnement, d’y re-rentrer. Y retourner volontairement se fait pas à pas et de maniére sensorielle en décrivant verbalement ce que l’on traverse pour le ré-aprivoiser progressivement. Ceci est délicat et se fait rarement en une seulle fois, car par essence cela implique de ressentir l’état et les conséquences d’un état traumatisant qu’on a pas pu digérer la premiére fois. Mais, par allers-retours progressifs dans cet état de sidération, la verbalisation des sensations dans le corps permet justement une remise en mouvement de la psyché, puis de la pensée. Comme le stress du corps a lui aussi été figé et bloqué à l’intérieur, la libération progréssive des émotions permet aussi la libération des énergies figées. Le cas échéant, les souvenirs éventuellements refoulées finissent eux aussi par remonter à la surface.

La sortie de la sidération entraîne le plus souvent l’entrée dans un autre phénomène plus ou moins intense: la confusion. Cette confusion est tout a fait normale puisque sortir de la sidération, s’est remettre en question et en mouvement une partie de son identité qui de manière invisible (inconsciente) c’était organisée autour de la sidération. Il s’agit quelque fois d’un profond remaniement des repéres sur lesquels on croyait fonctionner, d’où ce passage nécessaire de la confusion. Et tout comme la sidération, il va aussi falloir de la même manière, traverser et verbaliser sensoriellement (dans le corps) toutes les sensations liées à la confusion, pour pouvoir l’apprivoiser. En même temps que l’on traverse la confusion, et si le trauma et la sidération étaient liées à l’histoire familliale, alors remontent les questions et autres souvenirs restés jusque-là refoulé(e)s et sans réponses. Les questions s’accompagnent d’une liberation des ressentis et énergies émotionnelles associé(e)s. Au sortir de la confusion certains passages-à-l’acte, comme confronter sa famille ou ses agresseurs, semblent alors s’imposer comme la continuité logique de la sortie de sidération, et donc comme la possibilité enfin renouvellée de pouvoir agir de nouveau. Mais contrairement à ce que notre mental peut croire, se ne sont pas tant les réponses aux questions, que le fait de pouvoir enfin les poser et ainsi s’autoriser à ressentir toutes les émotions associées (qui se libérent en même temps avec ou sans les réponses), qui sont le signe d’un processus de libération en cours et donc d’une sortie de la sidération. Les réponses aux questions si elles adviennent ne sont que la cerise sur le gâteau…

P.A.M

« Richard le Renard ». Conte pour l’enfant intérieur.

Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9. Conte pour l'enfant intérieur.
Cabinet de Psychothérapie. Au carrefour de Paris 8, Paris 9, Paris 17 et Paris 18

Richard est un renard, un fin limier de l’adaptabilité. Depuis petit déjà il s’adapte, et trouve tous les détours pour suivre les chemins que l’école et la société ont dessiné pour lui. Sur le tableau noir d’une vie sans espoirs tout est déjà tracé. Et s’il veut être aimé il faudra bien suivre ce qui a été décidé. Puisqu’il n’y a pas d’échappatoires, puisqu’on l’oblige à y croire et à oublier ce qui le fait rêver, puisqu’il a des capacités, il apprend bon soldat, à se taire, à plaire et  à faire, tous ses devoirs.

Renard sans savoirs, il se perd petit à petit dans les couloirs de la réussite et de la gloire, pour le pâle reflet de la lumière enamourée des stars, du strass, et des médailles sans mémoires. En grandissant Richard à réussi, il gagne des millions, et cours de poules en poules pour sortir de la foule. Richard à le melon, la tête comme un oignon, gonflé d’un orgueil sans nom, il tourne et tourne en rond. Coupé de lui même, dans la drogue, l’alcool et le sexe sans fond. Et le reste du temps, il travail. Dans sa « Boîte » il fait de l’argent, et brûle, brûle, brûle, tout son talent.

Richard s’est marié, et à trois enfants qu’il ne voit pas car il n’a pas le temps. Il cours, il vole, construit de grands projets pour surtout ne pas s’arrêter et se mettre à penser à tout ce temps qui cours, qui vole et qui lui non plus ne s’arrête pas de filer entre ses doigts. La pause est insensée, pas le temps de respirer et surtout pas méditer, se retrouver, cette partie de Soi oubliée, si loin déjà dans son passé.

Depuis son accident pourtant, à cinquante ans, depuis que l’espace d’un instant, son coeur s’est éteint, et son corps impuissant est tombé sans frein. Depuis ce moment il comprend, lentement, que réver aussi c’est tentant, qu’il peut être ivre de vivre et avancer tout en même temps. D’abords en colère, pestant de ce qui lui arrive, sa dernière attaque lui a fait lâcher prise. La mort, puissant calmant, met la pause à toutes les hégémonies, toutes les volontés d’entreprises.

Alors forcé, il a saisi chaque moment de rab’, chaque supplément de souffle. Pas après pas, le mort redevient vivant et dans son corps pour la première fois, il tient de nouveau la main de cet enfant oublié depuis si longtemps. A chaque précieux contact, il parle à cet enfant et lui chuchote doucement, des mots durs et exigeants tout d’abords, longtemps. Puis petit à petits, des mots charmants et de plus en plus souvent. Il en a fallu du temps pour se retrouver, le temps pour se rebeller, pour ruer et se cabrer sous la charge des responsabilités imposées. Il en fallu du temps pour chuchoter plutôt que de hurler, du temps pour écouter plutôt que de bruler, du temps pour s’arrêter et regarder, sentir, jouer, plutôt que d’agir pour agir, sans raisons et sans buts profonds.

Richard est retourné dans son terrier, là ou sont ses racines et ses affinités, dans une terre chaude et protégée. La vraie sécurité d’une terre qu’il peut enfin apprendre à cultiver. Il ne sait pas encore ce qui va y pousser, mais il aime à imaginer, il a retrouvé la patience et la curiosité. Face à l’immensité, l’inconnu devient possibilités et la peur devient sérénité. L’agitation c’est enfin calmée…

P.A.M

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A quoi sert le Burn-Out?

Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9. Psychothérapie du Burn-Out, Comment sortir d'une impasse existentielle majeure...
Cabinet de Psychothérapie. Au carrefour de Paris 8, Paris 9, Paris 17 et Paris 18.

Quelle que soit sa forme, associé ou non avec une dépression, le burn-out est toujours le signe d’une rupture majeure dans la continuité de votre existence. Le burn-out veut dire littéralement, lorsqu’il vous arrive, que vous avez « brûlé » toutes vos réserves d’énergie vitale. Personnellement, je pense qu’il s’agit en fait d’un véritable système de sécurité de l’organisme, sorte d’avant-dernière tentative, avant la mort définitive, pour vous ramener à la raison. Que la mort en question soit existentielle (une vie de Zombie qui n’a plus le temps ni l’énergie pour l’essentiel, même si par ailleurs vous accumulez les succès professionnels…) ou réelle (mort du véhicule corporel), « ramener à la raison veut dire pour moi « vous obliger à prendre conscience du caractère catastrophique de votre situation existentielle (même en cas de confort financier) et vous obliger à vous recentrer sur des besoins plus essentiels à l’Etre que vous êtes ».

Ainsi, le burn-out, c’est tout votre corps qui vous informe d’un seul bloc, en vous coupant le « jus », qu’il n’a plus l’intention de vous laisser courir à votre perte dans cette course infernale dans laquelle votre mental dictatorial vous aiguille depuis déjà trop longtemps. Cette Energie de Vie est précieuse et il est temps de la rapatrier, en vous obligeant à la pause forcée, pour la réorganiser vers des directions de vie plus profondément signifiantes. Plus signifiantes que ce dans quoi vous placiez désespérément toute cette énergie, jusque-là. Ici, quel que soit le niveau de violence avec lequel vous vivrez ce passage de votre vie, il vous faut savoir que cet événement est le symptôme d’une transition obligée d’une manière de vivre qui va devoir s’arrêter et changer pour laisser la place à une manière plus accordée de vivre votre existence. Plus « a-corps-dée », c’est-à-dire vers une manière d’être plus en accord avec des principes et des nécessités profondes de votre Etre véritable, que vous avez manifestement négligé en vous depuis déjà trop longtemps.

La violence de la « claque » que vous venez de prendre est en général à la hauteur de l’aveuglement dans lequel vous viviez. Ce qui ne veut pas dire que tout dans votre vie doit être remis en question, ne jetez pas le bébé avec l’eau du bain, le changement peut et souvent doit être aussi progressif que la « baffe » a été radicale. Un arrêt brutal nécessite souvent une longue prise de recul pour digérer ce qui est en train de se passer. Si le message de pause n’a pas pu être entendu autrement que par une injonction et un arrêt violent du corps, indépendant de votre volonté, cela implique qu’il va vous falloir d’abord « ouvrir les yeux » et réévaluer cet arrêt brutal comme autre chose qu’une malédiction qui s’abat sur vous. Cette prise de conscience en soi seule est déjà, pour beaucoup, une étape difficile à passer, en plus des conséquences médicales éventuelles qu’il va falloir aussi traverser. Ici, souffrance, déni, frustration,  colère, apathie, et victimisation, pourraient bien être tout d’abord vos compagnons de lit. Et c’est seulement quand vous aurez commencé à lâcher un peu prise sur ce « grand malheur » qui vous arrive que vous pourrez passer enfin à l’étape suivante, à savoir « comment je fais maintenant pour faire face à l’incertitude de cette part d’inconnu qui me fait désormais face. A savoir, la suite de ma nouvelle existence… »

Entendez bien aussi que ce mur du burn-out, quelque fois pris à pleine vitesse, n’est absolument pas non plus une punition liée à je ne sais quelle faute que vous auriez commise. De même que ne pas avoir écouté les messages moins forts que votre corps vous avait déjà immanquablement  envoyé avant ce dernier grand clash n’est pas lié à une faute ou un déficit de votre part. Si vous n’avez pas pu entendre plus tôt et prendre en compte les différents « warnings » avant le crash, c’est que d’autres impératifs inconscients et pas forcément rationnels étaient alors encore trop puissants en vous pour que vous puissiez intégrer plus sereinement l’information. Qu’à cela ne tienne, maintenant que vous êtes « immobilisé » dans l’incapacité de retourner à vos excessives occupations habituelles, le travail d’écoute et de prise de conscience va enfin pouvoir se faire. Mieux vaut tard que jamais et rien ne sert de vous martyriser pour ne pas l’avoir fait plus calmement plus tôt. Si cela ne s’est pas fait, c’est que cela n’était tout simplement pas psychiquement possible avant. Mais ça l’est maintenant…

(à suivre…)

P.A.M

Faire une Psychothérapie? Qu’est ce que c’est?

Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9.
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Les Psy font désormais partie intégrante de la pluspart des sociétés occidentales modernes. S’il était encore possible dans la génération de nos parents d’associer le psy uniquement à la folie et aux problèmes psychopathologiques graves, ce n’est heureusement aujourd’hui plus le cas. De nos jours je reçois quelquesfois certains ados qui consultent de manière complètement décomplexée, comme un passage chez le médecin en cas de bonne grippe. Les deux générations juste avant consultent assez facilement même si tous n’en parleront pas aisément à leur environnement. Certains couples d’une vingtaine d’années, dans leur premières années de relation durable, consultent rapidement dès les premiers problèmes, ne voulant pas attendre, comme leurs aînés, que les choses dégénèrent sur une dizaine d’années, avant de commencer à traiter les problèmes. Il semble qu’à chaque nouvelle génération, les prises de conscience soient plus rapides, plus « décomplexées » et donc que la première consultation soit plus facile à mettre en oeuvre. Même évolution en ce qui concerne la consultation des hommes (par rapport à celle des femmes) qui elle aussi a suivi le rythme des transformations sociales, au fur et à mesure que les papas se sont mis eux aussi aux couches et aux biberons… En 15 ans de pratique par exemple mes consultations d’hommes sont passées d’environ 20% (donc 80% de femmes..) à près de 35%. Les choses évoluent donc, beaucoup plus de gens consultent (plutôt dans des couches sociales moyennes ou aisées néanmoins..) et de plus en plus tôt. La psychothérapie de nos jours se dévoile dans toutes ses complexes simplicités, son accessibilité et l’explosion des propositions de méthodes et de praticiens (en tous les cas dans toutes les grosses zones urbaines).

1) Petite vidéo sympa pour dédramatiser la Psychothérapie. Une approche fun et grand public pour mieux appréhender le monde un peu « fou » des « psy » et des psychothérapies… Les deux premiers volets sont très sympa aussi…

PSYCHE #3 : Présentation des différentes psychothérapies!

2) Démystifier la Rencontre avec le Psy. Petit article pour dédramatiser le fait de vouloir rencontrer un Psy. Aujourd’hui, bien se faire accompagner face aux évolutions de la vie s’intègre parfaitement dans une stratégie d’écoute et de bien traitance personnelle.

Le psy, ce « héros » des temps modernes!

 

Une Vie en Sens Interdit!

Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9.
Cabinet de Psychothérapie. Au carrefour de Paris 8, Paris 9, Paris 17 et Paris 18

Certains moments de la vie peuvent ressembler à une véritable impasse. Quelle que soit la manière dont on envisage la situation, il semble alors qu’aucune solution ne semble praticable et qu’un mur infranchissable nous attende à chaque tournant.

Imaginez un instant que ce que vous croyez percevoir tout autour de vous à 360 degrés dans le présent ou le futur proche n’est pas la réalité mais une certaine perception de la réalité. Comme si vous aviez un projecteur sur la tête et que le monde extérieur devienne un écran géant pour la projection de vos représentations intérieures.

Ces représentations intérieures sont aussi variées qu’insidieuses et elles vous soufflent secrètement à l’oreille :  » tu es bon à rien… tu n’as pas le droit à l’erreur… tu dois être le meilleur sinon rien… tu n’es pas compétent… trop ceci…. pas assez cela… dans la vie on ne peut pas tout avoir… la vie n’est pas une partie de plaisir… personne ne croit en toi… pour qui te prends-tu… tu ne mérites pas mieux…. mes parents n’accepteront jamais… je n’aurai jamais le temps… l’argent… le talent… etc. « , la liste est infinie et spécifique à l’histoire personnelle de chacun.

Ainsi, aussi étonnant et peut-être contre-intuitif que cela puisse paraître, tous les obstacles que vous percevez si réels en face de vous y compris les comportements ou jugements de vos proches, tous ces obstacles peuvent être en fait la forme concrète, projetée sur le réel, de tous vos obstacles intérieurs.

Ces obstacles intérieurs sont souvent inconscients et agissent de manière invisible comme le programme d’un ordinateur. Mais en prenant conscience du programme vous pouvez alors en même temps réaliser que ce n’est qu’un programme et non pas une loi divine infranchissable. Et donc si ce n’est qu’un programme on peut commencer à le modifier volontairement.

Je ne me lasse pas de voir la surprise des personnes quand elles voient se lever comme par miracle certains de ces « obstacles » qui semblaient si longtemps incontournables et ne le sont plus du tout…

à lire aussi : »Choisir sa voie, changer de chemin de vie! »

Quel que soit votre âge, il n’est jamais trop tard!

Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9.
Cabinet de Psychothérapie. Au carrefour de Paris 8, Paris 9, Paris 17 et Paris 18.

Ce que j’ai découvert en travaillant avec les personnes âgées, c’est que même à 90 ans passés, il n’est jamais trop tard. Ce que j’ai déjà expliqué sur l’enfant intérieur est valable quel que soit votre âge. Dans la pathologie de la démence sénile ce sont justement souvent les comportements infantiles qui reprennent le dessus lorsque la personnalité adulte est déstructurée. Comme si l’enfant malgré les années avait attendu son moment pour s’exprimer de nouveau. D’ailleurs, même sans démence, avec la vieillesse la question de la dépendance revient progressivement comme celle que l’on a quittée au sortir de l’enfance…

Bref, ce que j’essaye de dire ici est qu’il n’est pas la peine d’espérer échapper à un phénomène qui nous accompagne tout au long de notre vie, mais l’avantage du coup, c’est qu’il est toujours possible de s’y mettre quel que soit l’âge. Nos blocages, nos traumas, nos émotions refoulées et nos souvenirs difficiles non digérés, nous accompagnent jusqu’au bout du chemin.

Ne vous étonnez pas si, quand vous prenez le temps de l’écouter, un grand vieillard puisse se mettre à pleurer ou souffrir d’une peine de coeur d’adolescence comme s’il était encore en train de la vivre. L’émotion est intemporelle et se fout complètement du temps et de la distance.

Et du coup, encore une fois, il n’est jamais trop tard pour relâcher, partager, élaborer et mieux assimiler un événement qui nous a perturbé(e) tout au long d’une vie. J’ai connu certaines de ces personnes âgées assommées d’antidépresseurs comme autant de barrages artificiellement posés sur différents deuils dont ils n’ont jamais pu vivre et métaboliser les flux émotionnels douloureux.

D’autres encore shootés aux antidouleurs, pour des souffrances corporelles impossibles à éteindre sans surdose de médicaments. Pourtant ces mêmes personnes oubliaient leurs plaintes physiques ou leur dépression, au moins momentanément, dès qu’elles se sentaient enfin en mesure d’aborder et partager honnêtement, sans lamentations, les différentes souffrances psychiques endurées dans leur longue vie.

Bien sûr, métaboliser sa souffrance c’est avant tout la vivre dans un partage thérapeutique, et tout le monde ne fera pas ce choix de soulever un couvercle si longtemps refermé. Mais ce choix reste possible quelque soit l’âge car les mécanismes thérapeutiques restent les mêmes. Ce n’est pas une question d’âge, mais de décision personnelle et de choix, de vouloir changer quelque chose à la courbe de son destin pour se donner une seconde chance de mieux vieillir.

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Choisir sa voie, changer de chemin de vie!

Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9.
Cabinet de Psychothérapie. Au carrefour de Paris 8, Paris 9, Paris 17 et Paris 18

Changer l’orientation de sa vie !

Pour ses études, un changement de travail, son couple, son chemin de vie… quelquefois les choses sont loin d’être claires, on peut sentir que rien ne va plus, que l’on navigue déjà depuis longtemps à quinze centimètres de ses chaussures, ou que l’on avance à reculons (ce qui peut être cause de grande fatigue voire de petite ou grande dépressions)…

Quelque chose à l’intérieur sait que cela demande à être autrement mais impossible de sortir du scénario et d’entrevoir ce que cet « autrement  » pourrait être. C’est souvent au moment où cette poussée profonde de l’Être devient intenable, que l’écart entre Soi et sa vie n’est plus possible à accepter, que l’on se décide à trouver de l’aide chez un psychothérapeute. En tous les cas, beaucoup de gens ont croisé mon chemin de thérapeute de cette manière.

Au cours de ma pratique rien ne m’a jamais fait plus plaisir que d’observer et d’accompagner la naissance et l’évolution de nombreux tournants choisis et assumés vers des choix toujours plus chargés de sens et de valeur existentielle. Là encore quel que soit l’âge, de 17 à 90 ans, tout est possible…

Bien sûr, le changement ne s’opère pas tout seul sans le travail personnel que chaque personne va progressivement faire sur elle-même. Des prises de conscience sont nécessaires et un examen plus approfondi, au-delà des apparences premières, oblige à prendre le temps du recul. Et surtout, de fil en aiguille, le moment clé de la thérapie est l’entrée dans l’analyse, la reconnaissance, et l’acceptation des différents niveaux de responsabilité qui nous impliquent dans cette réalité que nous vivons actuellement, même si on est persuadé(e) de n’y être pour rien.

Ici il ne s’agit absolument pas de faute ou de culpabilité à avoir concernant ce qui nous arrive mais plutôt de reconnaître le sens que cela pourrait prendre si l’on choisit de regarder les choses en face. Ceci est valable autant pour une situation d’échec aux études qu’un licenciement, un standby professionnel longue durée ou d’une situation de couple qui s’enlise.

Il n’est pas facile, qu’elle(s) que soi(en)t la ou les conjonctures extérieures indépendantes de sa volonté, de regarder d’abord sa propre responsabilité en face. Il n’est pas facile de reconnaître que l’on est beaucoup plus impliqué dans nos propres impasses que ce que l’on veut bien imaginer. Mais là où je redeviens responsable, je peux aussi recommencer à agir et faire ce travail, c’est petit à petit reprendre le pouvoir sur la direction de sa vie et ne plus la subir en victime impuissante à en changer le cours…

Tout cela demande le courage de vouloir reprendre les choses en main et d’accepter de se faire aider pour cela. Car même si vous serez au final le seul artisan de vos changements, le point de vue plus distancié du psychothérapeute peut réellement vous aider à adopter une vision radicalement différente sur votre situation. Quelquefois, pour ne plus avoir le nez contre le mur, il suffit de s’arrêter un moment de foncer tête baissée, d’accepter de se laisser guider sur la colline d’à côté et d’ouvrir les yeux sur le paysage qui s’offre alors au-delà du mur. Une fois cette étape franchie, votre créativité naturelle peut vous permettre de tisser enfin des solutions à votre mesure.

Ce que je raconte là n’est pas une vision idéalisée dans le monde des Bisounours où soi-disant « celui qui veut peut »; il ne s’agit pas de volonté ou d’efforts, mais vraiment plutôt du courage de se regarder en face y compris dans ce qui nous plaît le moins de nous-même. Il s’agit souvent de ce qu’on a passé secrètement beaucoup de temps et d’énergie à vouloir éviter de confronter, y compris nos parties d’ombre mais aussi nos plus belles aspirations enfouies.

Une fois que l’on re-connecte de cette manière avec cette vérité intérieure faite d’ombres et de lumières, soigneusement cachées, le reste n’est plus qu’une affaire de temps. Le choix du chemin redevient plus intuitif et les obstacles deviennent autant de possibilités d’inventer de nouvelles solutions pour les dépasser.

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