L’Ombre et la Lumière de nos émotions ! Chapitre II

Gestion des Emotions. Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9.
Cabinet de Psychothérapie. Au carrefour de Paris 8, Paris 9, Paris 17 et Paris 18

Emotions, Ombres et Lumières, Chap II.

Pour garder la métaphore de la palette du peintre, il peut être très créatif de choisir quelquefois certaines couleurs plutôt que d’autres pour peindre différentes parties de sa vie. Mais il en est tout autrement lorsque le choix des couleurs est limité par des interdits. Dans ce cas on ne parle plus de choix, cela devient une obligation, quelque chose qui s’impose à vous souvent de manière invisible mais avec pour répercussion de limiter singulièrement la texture et la qualité de votre vie.

On pourrait ainsi associer un certain nombre de personnalités et de comportements en rapport avec le type de couleurs émotionnelles qui seront secrètement autorisées ou pas depuis l’enfance à être exprimées. Imaginez par exemple que la colère soit éliminée de cette palette pour son association avec une vision négative du conflit. Sans la possibilité de se mettre en colère ou de montrer de la colère, la peinture qui en ressortirait serait alors sans reliefs car sans ombres, ce qui serait à peu près la description que l’on ferait de quelqu’un de trop gentil, de trop aimable et incapable de dire non ou de contredire par exemple.

De la même manière si la tristesse était refoulée pour son association avec une vision dégradée de la dépression, il deviendrait difficile de faire des deuils chaque fois qu’une perte arrive dans notre vie. Pas de possibilités de vivre vraiment sa tristesse selon un temps nécessaire à chacun, et l’on se retrouve dans un paysage de vie où les ralentis, les pauses, les temps d’intégration du bon comme du mauvais sont impossibles à faire. Certaines vies sont ainsi dans des courses et des suites d’actions sans fin où seuls les accidents, la maladie ou la mort arrivent enfin à poser une limite.

Dans cette même logique, si je ne peux pas exprimer mes souffrances, même celles de la vie quotidienne, parce que je l’associe à de la plainte et de la faiblesse, je peux aussi complètement passer à côté de mon besoin de demander de l’aide de temps en temps pour négocier certains passages plus difficiles de ma vie. Certaines personnes sont ainsi enfermées dans leur image d’invulnérabilité alors même qu’elles souffrent secrètement de ne jamais pouvoir être vulnérables et soutenues. Ce sont souvent les même qui soutiennent par ailleurs beaucoup de personnes autour d’elles…

Bien sûr, je trace ici ma réflexion à gros traits, et il sera possible de décliner tout cela en mariant les différents refoulements émotionnels et leurs effets pour décrire les traits d’une infinie variété de personnalités… Néanmoins notre exposé pose les bases d’un changement possible à partir de l’expression de toutes ces répressions dans le cadre d’une relation de confiance comme celle que l’on peut vivre avec le bon thérapeute pour soi.

Il faut enfin, pour réussir ce travail sur les émotions, en finir avec la notion de faute et de jugement moral qui nous abîme en même temps qu’elle surnourrit nos sentiments de culpabilité. Pour moi la Lumière que certains appelleront « énergie de vie », ou « énergie divine » ou pourquoi pas « l’âme ou l’être profond », n’est pas dans la clarté du jour, pas plus que l’inconscient, les désirs ou les pulsions ne sont dans la noirceur.

La lumière intérieure d’un être est présente en tout lieu et en toute place même dans les recoins les plus cachés de nos pulsions et de notre psyché. Les émotions sont un véhicule de cette lumière intérieure. Ainsi il n’existe rien, ni colère, ni jalousie, ni haine, ni honte, ni culpabilité, aucune émotion qui ne mérite d’être ressentie, exposée et partagée pour enfin s’autoriser à faire la paix avec Soi.

A suivre… (Nos émotions entre ombre et lumière « entre expression et passage à l’acte », Chapitre III)