A quoi sert l’Angoisse ? Chapitre I.

Gestion de la Peur, Apprivoiser notre Angoisse. Cabinet de Psychothérapie. 7 rue Pierre Haret, Paris 9.
Cabinet de Psychothérapie. Au carrefour de Paris 8, Paris 9, Paris 17 et Paris 18.

L’Angoisse, Chap I.

De la même manière que la douleur nous avertit que quelque chose se passe dans notre corps, l’angoisse est là pour nous avertir que quelque chose se passe dans notre existence. Et comme la douleur, l’angoisse est d’autant plus grande que le problème est important, voir profondément enraciné dans l’existence de la personne.

Mais, de même qu’avec la douleur, nous avons plutôt tendance à vouloir la fuir ou la faire taire, d’autant que son intensité peut aller de la simple gêne à des sensations insupportables. Comme pour la dépression on va donc avoir tendance à « lutter contre » alors qu’il s’agit avant tout d’écouter. Mais souvent il s’agit de commencer à écouter quelque chose qui ne l’est pas depuis bien longtemps et dont la proportion a augmenté petit à petit, consciemment ou en silence, pour finir par ressortir tellement bruyamment qu’écouter semble paradoxal, voire impossible, et souvent complètement irrationnel.

Mais que veut dire écouter son angoisse ?

L’angoisse peut se voir comme un agglomérat d’informations émotionnelles qu’il va falloir réapprendre ou tout simplement apprendre à débroussailler, pour en clarifier les différents éléments pour pouvoir enfin mieux les intégrer. Il s’agit d’informations sensorielles et émotionnelles inconscientes accumulées dans l’enfance et l’adolescence où il n’a pas été possible à ce moment-là d’en faire quelque chose d’assimilable en conscience.

C’est un peu comme si vous avaliez trop vite un trop gros bol de nourriture qui vous resterait alors coincé dans la gorge ou dans le ventre car impossible à faire passer, à digérer, à métaboliser. C’est d’ailleurs souvent là, sur le passage du tube digestif, gorge, plexus solaire, poitrine, ventre, intestins, que l’on ressent les effets de l’angoisse.

Selon les uns ou les autres, il s’agit d’une boule dans la gorge ou dans le ventre, un étouffement au niveau de la poitrine ou du coeur, une pression ou un poids sur le plexus solaire, des sueurs soudaines ou les mains moites comme des mains qui se mettraient secrètement à pleurer ou à trembler. Et enfin le ventre, ou les peurs secrètes, peuvent avoir toute sorte d’effets secondaires indésirables.

Peurs, anxiétés, angoisses, attaques de panique, ici tout est lié avec des niveaux de puissance variés, jusqu’à la tête qui tourne, les vertiges, la perte de repères et enfin la perte de conscience qui serait le moyen ultime de disjoncter quand la pression émotionnelle consciente ou inconsciente devient trop forte.

Une fois que l’on accepte d’aller voir de plus près le contenu de ce « Glougi Boulga » douloureusement indigestible, la clarification progressive des différents fils de cette pelote d’angoisse aide considérablement à en réduire l’intensité. Individuellement les informations en question deviennent potentiellement bien plus faciles à digérer que lorsqu’elles sont ainsi réunies en masse informe et inidentifiable si ce n’est sous le nom générique d « angoisse ».

Bien sûr, comme pour apprendre à nager il ne suffit pas de se jeter à corps perdu au milieu du point le plus profond de la piscine, et s’il est bien plus intéressant d’apprendre à apprivoiser l’angoisse que chercher à lutter contre, il n’en est pas moins nécessaire de faire l’apprentissage de cette approche de manière progressive. Là encore un accompagnement sécurisé dans une relation de confiance est capital pour la bonne réussite de l’entreprise…

à suivre… « à quoi sert l’angoisse » Chapitre II

P.A.M